Actualité chargée pour Grand Huit, Patriarche au Havre, concours lancé par Dominique Perrault et la chasse aux faux architectes : c’est le programme de votre 194ème HebdoMAF !
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Grand Huit ou la preuve par l’exemple que la sobriété est possible

Entre une nomination et une livraison, l’actualité est chargée pour l’agence Grand Huit de Julia Turpin, Marine Kerboua et Clara Simay. 

Après le Prix du Projet Citoyen de l’UNSFA en 2020, le jury du Prix Mies van der Rohe, qui rendra son verdict le 12 mai prochain, semble s’intéresser de près à sa « Ferme du rail ». Livrée en 2019, cette réalisation est un modèle de sobriété, d’utilisation de matériaux biosourcés, d’économie circulaire et d’architecture au service d’une ambition sociale. 

A cela s’ajoute la Maison des Canaux, que nous évoquions ici il y a quelques mois. Au démarrage du projet en 2017, l’ambition semblait démesurée : s’approvisionner à 100% en matériaux issus du réemploi, bio et géosourcés ou présentant au moins 15% de matières recyclées, provenant en priorité de Paris et d’Île-de-France. 

En ce mois de février, c’est devenu une réalité. Les treillages ont été réalisé à partir de portes déposées dans le cadre de la réhabilitation de logements sociaux,  le mur en pierres sèches est fait à partir de pierres de voirie obsolètes ou issues des démolitions intérieures du bâtiment, les cloisons amovibles sont en déchets textiles, la structure de la terrasse extérieure est entièrement réalisée en éléments issus d’un hangar den déconstruction, et le sol du rez-de-chaussée est un vestige de la démolition de la cité Youri Gagarine à Romainville … 

Le bâtiment, construit en 1882 deviendra à son ouverture une Maison des économies solidaires et innovantes portée par l’association Les Canaux.

 

Patriarche à l’hôpital du Havre

Le projet est d’envergure et attendu de longue date : depuis plus de 20 ans l’hôpital du Havre souhaitait regrouper les activités de psychiatrie en un bâtiment adapté et dédié. Ce sera bientôt chose faite grâce à l’agence Patriarche qui développe une solution permettant « d’offrir à chaque secteur son intimité tout en facilitant les échanges pour le personnel », selon Joël Maurice, architecte en charge du projet. 

Au total, 7 744 m2 de surface de plancher seront bientôt accrochés au flanc d’une falaise située en centre-ville et devraient être opérationnels en 2023.

Coût total de l’opération : 23 millions d’euros.

 

3 jours pour repenser le parking 

Ce sont les règles fixées par Dominique Perrault qui propose aux architectes de moins de 40 ans de s’emparer du sujet des nouveaux usages que pourrait accueillir le parking géré par Indigo à Euralille, le quartier développé dans les années 1990 au nord du centre-ville de Lille (Nord).

Le sujet n’est pas nouveau chez l’architecte qui, depuis plus de trente ans, plaide pour que soit investi « l’épiderme des villes ». 

A l’heure où la présence de la voiture est fortement remise en question dans les centres-villes, les candidats seront invités à prouver que le parking souterrain n’est pas qu’une surface stérile et qu’il peut accueillir d’autres usages.
 
Lesquels ? C’est précisément ce que devront déterminer les candidats de ce concours qui se déroulera du 20 au 22 mai 2022. Si le règlement complet ne sera diffusé qu’au dernier moment, les inscriptions sont d’ores et déjà possibles sur le site dédié à découvrir en suivant ce lien

 

En PACA, la chasse aux faux architectes est lancée

Face à l’augmentation du nombre de cas d’usurpation du titre d’architecte, l’Ordre régional monte au front. Maryline Chevalier, élue en mars dernier, entend mettre tout en œuvre contre ce phénomène particulièrement marqué dans le département des Alpes-Maritimes. 

Une territorialité qui s’explique par « l’attrait de la Côte d’Azur et les enjeux financiers qui en découlent ». Un comité de pilotage test étudiera les 40 dossiers dans lesquels une usurpation est présumée. Après ce premier tour de piste, le dispositif sera étendu à toute la région.

Pour rappel, l'usage sans droit d'un titre attaché à une profession réglementée est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende (article 433-17 du Code pénal).
 

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