
Albums des jeunes architectes et paysagistes | La promotion 2025
Le ministère de la Culture lance l’édition 2025 des Albums des jeunes architectes et paysagistes (AJAP), un concours biennal devenu référence dans le secteur. Cette initiative, créée en 2001, offre une opportunité unique aux jeunes professionnels de moins de 37 ans de gagner en visibilité et d’accéder à la commande publique.
La nouveauté majeure depuis 2023 réside dans l’ouverture du concours aux « Autres voies de l’architecture », qui inclut les diplômés exerçant hors maîtrise d’œuvre traditionnelle. Les candidats doivent justifier d’au moins un projet lauréat ou réalisé en France.
Les lauréats bénéficieront d’une exposition médiatique significative pendant deux ans, portée par un dispositif national et international. La Cité de l’architecture et du patrimoine ainsi que l’Institut français s’associent à cette promotion.
Les inscriptions se clôturent le 30 avril 2025 à minuit et sont possibles sur le site du ministère de la Culture.
Alain Freytet, Grand prix national du paysage, au chevet de Brouage
La citadelle de Brouage s’apprête à bénéficier de l’expertise d’Alain Freytet, lauréat du Grand prix national du paysage 2022, pour un projet de valorisation paysagère. Cette initiative s’inscrit dans la démarche de labellisation Grand Site de France du marais de Brouage.
Le paysagiste, qui enseigne à l’École nationale supérieure de paysage de Versailles, consacrera quatre jours à l’étude approfondie du site et de ses zones humides. L’objectif est double : mettre en valeur le patrimoine architectural tout en intégrant les enjeux du changement climatique.
Evalué à 11 700 euros, le projet sera mené en collaboration avec le paysagiste Romain Quesada. Cette intervention accompagne les travaux de réfection des remparts actuellement conduits par le Département, qui prévoit une revégétalisation du sommet de la citadelle.
Alain Freytet connaît déjà le territoire pour y avoir réalisé plusieurs projets significatifs, notamment la valorisation du fort de l’île Madame en 2012 et l’aménagement des fosses de la Gardette à Échillais en 2019.
Le marché du paysage se restructure | Osmaïa intègre Mugo
Osmaïa Group, deuxième acteur français des travaux paysagers, vient de réaliser sa plus importante opération de croissance externe depuis 2019 en acquérant Mugo. Cette 22e acquisition porte l’effectif du groupe à 2 500 collaborateurs et son chiffre d’affaires à 260 millions d’euros.
Avec Mugo, fondée en 2009 par Benjamin et Gautier la Combe, Osmaïa accentue considérablement sa position face au leader id Verde. Conformément à la stratégie du groupe, Mugo conserve son identité tout en s’intégrant à la marque Osmaïa.
Cette acquisition présente deux avantages stratégiques majeurs : un renforcement dans la maintenance (80 % de l’activité de Mugo) et un rééquilibrage entre clients publics et privés. Géographiquement, cette fusion consolide la présence du groupe en Île-de-France (120 M€) tout en étendant sa couverture nationale, notamment à Antibes, Bourges et Lyon.
Soutenu par le fonds d’investissement français MBO+, le groupe vise un chiffre d’affaires entre 400 et 420 millions d’euros d’ici 2028, poursuivant son expansion en France et à l’international.
Nantes | La concertation citoyenne au service de l’aménagement de l’île
La transformation de l’île de Nantes entre dans sa quatrième phase avec une approche novatrice portée par l’équipe de maîtrise d’œuvre dirigée par la paysagiste Sylvanie Grée (D’ici là), sélectionnée en décembre 2024. Ce nouveau chapitre s’inscrit résolument dans une bifurcation écologique tout en respectant l’identité industrielle du site.
Le plan-guide, qui sera présenté cet été, prévoit la création d’un parc de 10 hectares et un quartier résidentiel de 1 500 à 2 000 logements. L’originalité réside dans la méthodologie : plutôt qu’une vision figée, le document sera actualisé chaque semestre grâce aux retours d’une « assemblée de l’île » composée de 40 membres représentant habitants, acteurs économiques et porte-paroles des enjeux environnementaux.
La concertation se matérialise par trois innovations majeures : un espace public de dialogue baptisé « La Perm' » qui ouvrira en mai, le recrutement de médiateurs dans le cadre d’heures d’insertion et la création de prototypes grandeur nature. Premier exemple concret : le « jardin des possibles », préfiguration du futur parc qui sera expérimenté dès l’été 2025.
Cette démarche répond à un constat pragmatique exprimé par Virginie Vial, directrice de la Samoa (aménageur) : « Le temps long du projet urbain n’est pas celui des habitants. » Une approche qui pourrait faire école dans d’autres opérations d’aménagement métropolitaines.