L’Ordre publie un livre blanc collaboratif et accessible à tous
C’est un projet que le président de l’Ordre, Denis Dessus, qualifie lui-même de « dingue », pour son ambition « démesurée » et les délais de production « extrêmement brefs ». De quoi s’agit-il ? Un livre blanc 2.0, qui se veut à la fois centre de ressources numériques et université permanente du cadre de vie et de l’architecture.
Comprenez, un site sur lequel l’institution entend accumuler les contributions « d’acteurs de l’architecture et plus largement de l’aménagement du territoire pour co-construire et rendre accessible au public une réflexion prospective embrassant tous les domaines intéressant notre environnement architectural, culturel, social et économique » peut-on lire sur le site de l’Ordre des architectes.
Derrière cette volonté, Denis Dessus expliquait, le 9 octobre dernier, lors de la présentation du livre blanc, qu’il s’agissait de proposer une alternative à un constat : l’inadaptation des politiques publiques et des considérations théoriques au regard des conditions de construction du cadre de vie.
A l’arrivée, cet « outil commun » se décompose en cinq grands chapitres, découpés en sous-chapitres thématiques :
- Transition écologique
- Equilibre social et territorial
- Architectures et cultures
- Qualité et valeur de la production
- Etre architecte
Une initiative soutenue et encouragée par la MAF dont plusieurs contributions figurent dans ce livre blanc.
La dernière fois que le sujet était évoqué dans les colonnes de l’HebdoMAF, il en était à sa 73ème parution. 55 éditions, et autant de semaines, plus tard, le sujet a avancé, bénéficiant de l’accalmie forcée provoquée par le confinement.
Pour rappel, le projet vise une modernisation du Cahier des Clauses Administratives Générales (CCAG). Il y a un peu plus d’un an, le Ministère de l’Economie et des Finances avait fait le choix de la concertation entre « maîtrise d’œuvre et acheteurs publics ».
Aujourd’hui, ce sont sept organisations professionnelles (parmi lesquelles la MAF) qui livrent le fruit de leur collaboration dans le cadre de la rédaction d’un projet de CCAG maîtrise d’œuvre, appelé à remplacer l’actuel « CCAG propriété intellectuelle » qui a montré ses limites.
Le texte proposé répond à trois objectifs : faciliter la rédaction des marchés publics de maîtrise œuvre par nature complexes, équilibrer les relations contractuelles entre acheteurs publics et entreprises de maîtrise d’œuvre, et prévenir les litiges pouvant survenir lors de l’exécution d’un marché.
Pour y parvenir, plusieurs propositions sont formulées :
- Passer le montant de l’avance au démarrage du marché de 5 à 20%
- Fixer à 15% le seuil de pénalité maximal
- Introduire une notion de partage des risques lorsque la durée des chantiers dérape au-delà de 10% de leur durée prévisionnelle sans que le maitre d’œuvre soit responsable
- Harmoniser les droits et les obligations du maître d’œuvre dans ses rapports avec la maitrise d’ouvrage
- Obligation pour le maître d’ouvrage de valoriser, même provisoirement, toute demande de prestations complémentaires par l’émission d’un ordre de service
Le tramway orphelin après le décès d’un de ses pères
Michel Bigey, ingénieur en génie civil, est décédé à 86 ans. L’occasion de saluer la vie d’un homme qui aura directement contribué au déploiement du tramway dans les villes françaises.
L’article revient sur l’histoire de l’expansion de ce mode de transport qui prend racine dans les années 1980, alors que l’agglomération nantaise réfléchit à de nouvelles pistes pour faciliter la mobilité : entre création d’un périphérique, création d’un métro ou d’un tramway, il faut alors trancher.
C’est Michel Bigey, ingénieur en chef de la Systra, filiale ingénierie de la RATP, qui convaincra Alain Chenard, maire socialiste de la capitale historique de la Bretagne. Démarre alors une aventure riche en rebondissements : désastre politique pour le maire en place, succès populaire grâce à des circonstances climatiques exceptionnelles…
40 ans plus tard, le tramway est présent dans une trentaine de villes françaises qui l’ont utilisé comme levier de transformation urbaine. L’histoire est à découvrir dans les colonnes du moniteur.fr (lien dans le titre).
Une flèche en verre pour Notre-Dame
Pendant un temps, un geste architectural avait été évoqué pour remplacer feu la flèche de la cathédrale Notre-Dame, mais le Président de la République himself avait sonné la fin de la récré en annonçant, dans le courant de l’été 2020, qu’elle serait reconstruite à l’identique.
Etait-ce suffisant pour stopper aussi net la créativité de certains architectes ? Certainement pas. En témoignent les propositions qui continuent d’affluer. La plus impressionnante d’entre elles vient du cabinet d’architecture néerlandais TRNSFRM.
Composée comme un vitrail géant, qui épouserait la totalité de la nef, la structure en verre coifferait l’édifice et serait maintenue par un cadre d’acier monumental qui s’enroulerait sur lui-même pour recréer la flèche partie en fumée. Grâce à un jeu de couleurs, l’intérieur prendrait alors des teintes différentes en fonction des saisons et de la lumière extérieure.
Une proposition à retrouver en image sur le site admagazine.fr.
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20 décembre 2024