ARP Astrance | Webinaires pour une urbanisation écologique
Depuis la loi Alur de 2014, des orientations d’aménagement et de programmation (OAP) thématiques peuvent être intégrées dans les PLU, ouvrant la porte à une planification plus écologique. En parallèle, la loi Climat & résilience vise à augmenter les surfaces perméables et les espaces verts dans les villes. Dans leur sillon, de nouveaux coefficients écologiques, tels que le coefficient pleine terre (CPT), émergent pour guider cette transformation.
Une illustration de cette évolution est la mise en œuvre du Plan Local de l’Urbanisme (PLU) de Paris en 2024. Pour obtenir un permis de construire, il faudra désormais respecter certains critères écologiques : maximisation des espaces non bâtis, intégration de surfaces végétalisées et recyclage des eaux pluviales.
ARP Astrance, groupe d’ingénierie écologique, souhaite mettre en lumière ce changement en proposant une série de webinaires sur les PLU bioclimatiques.
Selon Camille Arnoult, cheffe de projet chez ARP Astrance, l’ère actuelle voit une transition des PLU centrés sur la construction vers des PLU axés sur la transformation. L’importance du « non bâti » équivaut désormais à celle du « bâti ». L’arbre est dorénavant reconnu comme un élément clé, alors qu’il n’était jusqu’alors qu’une variable d’ajustement.
Les webinaires sont à retrouver en suivant ce lien.
La Fabrique écologique | Placer le paysage au cœur de la transition écologique
La Fabrique écologique, dans sa démarche pour engager le paysage au cœur des politiques publiques de transition écologique, prévoit de publier une note d’ici début 2024. Cette initiative a été présentée le 10 octobre à Paris. Elle souligne l’importance de l’approche paysagère pour surmonter les défis technocratiques et démocratiques des politiques actuelles.
Jean-Pierre Thibault, ancien du ministère de la Transition écologique, critique une méthode trop sectorielle. Il insiste sur le fait que 80 % du territoire national est rural, précisant le besoin de connecter transition écologique et justice sociale. Bertrand Folléa, paysagiste, complète les propos en plaidant pour une transition douce centrée sur le paysage.
Deux exemples de réussites, La Duchère à Lyon et dans la vallée vosgienne de la Bruche, ont étayé leur position pour montrer l’impact positif de cette approche. Cependant, malgré ces réussites, la reconnaissance politique et la notoriété de ces démarches restent limitées. La Fabrique écologique cherche à changer cette perception.
Land’Act | Une Entreprise à Mission dans le paysage
Land’Act, agence de paysage reconnue en France, est en passe de devenir une des rares Entreprises à Mission dans le secteur de la maîtrise d’œuvre. La préfecture des Hauts-de-Seine est sur le point de valider ses nouveaux statuts après un processus encadré par la loi Pacte de 2019. Land’Act est désormais guidée par la mission de « concevoir et réaliser des paysages vivants et régénératifs, pour une planète prospère et le bien-être de ses habitants ».
Cette vision a été élaborée collectivement après trois mois de délibérations internes. Eric Manfrino, le président de Land’Act, met l’accent sur l’importance du terme « régénératif », insistant sur le fait que leur intervention ne repart jamais de zéro, mais s’inscrit dans un continuum avec la nature.
L’expansion récente de l’entreprise avec trois nouveaux bureaux à Nice, Bordeaux, et Nantes a suscité une quête de valeurs communes, particulièrement après la disparition de Philippe Thébaud, l’un des fondateurs. Un comité de mission a été mis en place, avec des acteurs externes, pour formaliser les indicateurs de leurs engagements. L’entreprise prévoit de les mettre en œuvre sur 1 à 5 ans et envisage de refuser des projets qui ne sont pas en accord avec ses valeurs.
L’arbre en ville | Un enjeu entre biodiversité et urbanisme
Un mouvement national se dessine en faveur de la reconnaissance des arbres urbains comme des entités vivantes. Une campagne, lancée par 22 organismes, sous forme de « plaidoyer pour une loi Arbre hors forêts », appelle à une proposition de loi, militant pour que l’arbre soit considéré comme un être vivant et non comme un simple objet.
Le protocole « Cohabitation racines et réseaux » (Care) vise à protéger les arbres lors des travaux de canalisation en milieu urbain, avec Mulhouse en ville test. Les défis à relever sont nombreux, notamment la gestion des racines à proximité des canalisations. Un guide technique est attendu fin 2023. Les outils réglementaires existants sont jugés insuffisants par les urbanistes. Cette initiative doit permettre d’introduire des servitudes d’utilité publique pour protéger certains arbres.
En complément, des efforts sont faits pour impliquer les propriétaires privés dans la protection des arbres. Benoît Harstenstein, notaire en Moselle, milite pour la mention des arbres dans les actes de vente. Par cette démarche, les urbanistes, promoteurs et citoyens sont appelés à réimaginer leur relation avec la nature en milieu urbain.