Fondation Jacques Rougerie — Académie des beaux-arts | Concours international d’architecture
La Fondation Jacques Rougerie-Académie des beaux-arts a lancé son concours pour 2023. Il encourage les architectes, designers, ingénieurs et urbanistes du monde entier à soumettre des projets novateurs et visionnaires autour des enjeux environnementaux. Cette année, le concours est axé sur 3 thématiques : le climat et la montée des eaux, la mer et l’espace.
La fondation récompensera les candidats par 4 prix distincts, pour un montant total de 40 000 euros. En complément des 3 catégories, un prix spécial, « Lab Architecture et Innovation », sera décerné à un projet innovant qui apportera une réponse expérimentale dans un futur proche.
Les concepts architecturaux seront évalués selon 9 critères, tels que la place de l’humain dans le projet, le biomimétisme et la bio-inspiration, la dimension prospective ou l’innovation et la technique, entre autres.
Les inscriptions sont ouvertes jusqu’au jeudi 14 septembre 2023.
Roland Castro | Disparition de l’architecte engagé
L’architecte et militant de gauche Roland Castro est décédé à l’âge de 82 ans. Connu pour le lien qu’il entretenait entre son engagement politique et sa vision de l’habitat, il avait notamment travaillé sur la rénovation de la Cité de la Caravelle à Villeneuve-la-Garenne, la Cité de la bande dessinée à Angoulême et la Bourse du Travail de la ville de Saint-Denis. Attaché à la relation entre l’urbanisme et le lien social, il souhaitait changer la perception des banlieues pour qu’elles ne soient plus considérées comme des lieux d’exclusion.
De nombreuses personnalités ont salué sa mémoire, dont le président Emmanuel Macron et la maire de Paris Anne Hidalgo. Roland Castro avait eu un parcours atypique : il a commencé sa vie dans l’un des premiers maquis de la Résistance avant d’embrasser le maoïsme et la lutte révolutionnaire. En 2018, il remettait un rapport sur le Grand Paris au chef de l’État, dans lequel il défendait le projet d’un « Central Park » de La Courneuve, qui restera sans suite.
Antoine Bourdelle | Réouverture de son musée
Le musée Bourdelle, dédié à l’artiste sculpteur Antoine Bourdelle, a rouvert ses portes après deux ans de travaux de restauration (dont sept mois de fermeture). L’atelier où l’artiste a travaillé à partir de 1885 a été consolidé avec de l’acier pour renforcer sa structure, qui présentait d’importants désordres en raison de sa construction en bois et de ses fondations légères.
Dirigés par l’architecte Bertrand Naut et l’entreprise Lefèvre, les travaux ont été menés avec un grand respect des volumes historiques. Bien que l’atelier ait été entièrement excavé pour permettre l’injection de béton de comblement de carrières souterraines, les traces du chantier sont imperceptibles.
A la place de l’ancien appartement jaune citron de la fille de Bourdelle et de son époux le décorateur Michel Dufet, le musée comprend désormais un petit café-restaurant et son office réaménagés par le studio d’architecture Same. Le public peut ainsi retrouver un lieu au charme inchangé dans le XVe arrondissement de Paris, à quelques pas de la gare Montparnasse.
Philippe Bihouix | Mettre fin à l’étalement urbain
Le directeur général d’Arep, Philippe Bihouix, estime que les solutions actuelles pour densifier les villes ne répondent pas aux enjeux environnementaux. Dans le livre « La Ville stationnaire », co-écrit avec les architectes-urbanistes Sophie Jeantet et Clémence de Selva, ils proposent une approche innovante pour les villes : les rendre stationnaires en cessant d’artificialiser les sols, tout en améliorant leurs capacités d’accueil et de développement.
Pour limiter l’empreinte foncière, ils proposent de construire beaucoup moins, de remobiliser le parc de logements vacants et de redécouper des parcelles pour réaliser une densification douce. Cette approche nécessite de repenser l’aménagement du territoire, en faveur des villes moyennes et petites, des bourgs et des villages, où l’on doit retrouver tout ce qui fait qu’une vie est agréable. « Parce que chaque mètre carré bâti est précieux, coûteux en ressources, les espaces doivent devenir multifonctionnels ». L’ouvrage détaille les solutions, qui, selon ses auteurs, impliquent une refonte profonde de nos modèles économiques, culturels et sociaux.
Le livre « La ville stationnaire » est édité au Domaine du Possible.
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20 décembre 2024