Les Choux de Créteil orphelins
Les « Choux » à de Créteil, les chalets « coquille » à La Plagne, et le siège social de Cacharel à Paris partagent un point commun : leur concepteur, l’architecte Gérard Grandval, qui s’est éteint à l’âge de 91 ans le 2 décembre 2021.
Né le 7 octobre 1930, il étudie aux Beaux-Arts dans les ateliers d’Emmanuel Pontremoli et d’André Leconte. Diplômé en 1959, il remporte le premier Grand Prix de Rome en 1961.
Mondialement connu pour son travail sur les « Choux », construits entre 1970 et 1974, et travailleur acharné, Gérard Grandval signera en 2014 Nice Park à Nice (Alpes-Maritimes), un ensemble de logements et, en 2021, un programme de bureaux/hôtels dans le quartier d’affaires de l'Arenas. Il était également membre titulaire et ancien vice-président de l'Académie d'architecture mais aussi chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres.
Dans la vallée de la Vésubie, comprendre pour anticiper
14 mois après le passage de la tempête Alex dans la vallée de la Vésubie, une trentaine d’architectes a répondu à l’invitation de la Fondation Architectes de l’Urgence et du Conseil régional de l’Ordre des Architectes PACA.
Pour Patrick Coulombel, cofondateur de la fondation Architectes de l’Urgence, « il s’agit de sensibiliser les professionnels localement et de former un réservoir de compétences et de connaissances spécifiques pour venir épauler les contingents de la sécurité civile sur le risque bâtimentaire ».
Agir vite pour limiter les risques et anticiper les besoins futurs. Des notions essentielles lorsque doivent se prendre des décisions de destruction de bâtiments pourtant sains comme l’immeuble L’écureuil, à Saint-Martin-de-Vésubie, épargné par les intempéries mais désormais sur le parcours du lit du torrent de montagne.
Avec cette formation, le CROA PACA souhaite constituer une cellule régionale des Architectes de l’Urgence en PACA, qui permettra, « dès le début de 2022, d’être présents sur site à J+1 d’une catastrophe, en lien avec les services de l’État ».
La plus haute tour de Paris bientôt plus haute encore
Le tribunal administratif vient de valider définitivement le permis de construire de rénovation-surélévation de la Tour Montparnasse. Une étape importante pour ce projet porté par la « Nouvelle AOM » constituée des agences Franklin Azzi, Hardel Le Bihan et Chartier Dalix.
Une vingtaine de mètres coifferont la tour, dans lesquels seront installés une crèche, des cafés et restaurants, des jardins suspendus et une serre d’agriculture urbaine de 18 mètres de haut.
"Des matériaux et des techniques de construction plus conformes aux enjeux et normes d'aujourd'hui ont été choisis", affirme aussi le tribunal pour qui l'épaississement des 13 premiers étages, ajouté au changement des façades vitrées, permettra de "renforcer l'isolation" et de "couper les courants descendants qui s'abattent sur les piétons et riverains". "D'un point de vue esthétique, la réhabilitation de la Tour s'accompagne d'une recherche architecturale aboutissant à un résultat harmonieux", dit encore le tribunal, saisi par une opposante.
Ce projet ne se limite toutefois pas à cette rénovation-surélévation qui englobera tout le quartier Maine-Montparnasse, fortement marqué par l’urbanisme des années 70 et souffrant de nombreux dysfonctionnements.
Les travaux dont le démarrage était initialement prévu en 2019, devraient permettre la livraison de la nouvelle tour à l’occasion des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024.
Bernard Tschumi cède son agence à Groupe 6
Basée à Paris et à New-York, l’agence Bernard Tschumi Architectes jouit d’une réputation internationale façonnée au fil de projets d’envergure comme la réalisation du Parc de la Villette en 1983, la création du Nouveau musée de l’Acropole d’Athènes, l’École d’architecture de Marne la Vallée, le Zénith de Limoges ou encore le Centre d’Athlétisme de Cincinnati dans l’Ohio.
Bernard Tschumi explique avoir trouvé dans l’agence Groupe 6 un partenaire « de grande qualité », installé entre Paris et Grenoble, « pour établir une bonne continuité » puisque les deux sociétés collaborent déjà depuis plusieurs années.
Si la cession des parts a eu lieu, la fusion ne sera effective qu’après l’achèvement des bâtiments qu'il a conçus pour le Pôle biologie-pharmacie-chimie situé sur le plateau de Saclay et dont la livraison est attendue pour l'été 2022. Une dernière aventure loin d’être anecdotique puisqu’à le bâtiment déploiera 85 000 m2 qui accueilleront 3300 étudiants et 1000 chercheurs-enseignants.