Commission Rebsamen : les architectes rendent leur copie
Au lendemain de la présentation des premières préconisations de la commission Rebsamen, chargée de lever les freins à la production de logement en France, Marjan Hessamfar, vice-présidente de l'Ordre des architectes, revient notamment sur les propositions portées par les architectes lors de leur audition.
D’une manière générale, les travaux de la commission tournent autour de deux sujets : financement et foncier. Les premières propositions livrées aux pouvoirs publics visent par exemple à orienter les subventions du fonds friches vers les zones tendues, ou encore à accélérer les cessions de terrains publics avec décote.
« Nous défendons l'idée qu'il faut répondre à un besoin de logement, et que ce dernier n'est pas un produit financier. Il ne s'agit pas d'offre et de demande mais d'un besoin auquel il faut apporter une réponse » a tenu a rappelé Marjan Hessamfar devant François Rebsamen, le maire de Dijon missionné par le premier ministre.
« Nous appelons à porter un regard plus général sur l’objectif de 500 000 logements par an, en prenant en compte la réhabilitation de l'existant. Et en prenant en compte les territoires inachevés que sont les villes petites et moyennes : il faut les rendre attractifs » explique-t-elle dans une interview à retrouver sur le site d’informations en ligne www.batiactu.com.
Parmi les mesures proposées, le fléchage des dispositifs Pinel et PTZ sur les villes moyennes, la réduction du coût du portage, la favorisation des « organismes fonciers solidaires » …
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José-Luis Cortés Delgado (Mexique) élu Président de l'UIA
A l'occasion de la première Assemblée Générale virtuelle de l’Union Internationale des Architectes (UIA), José-Luis Cortès a été élu Président pour la période 2021-2023, succédant à Thomas Vonier. Le Bureau et le Conseil de l'UIA ont également été renouvelés.
Diplômé de l'Institut de technologie de Monterrey, au Mexique, et titulaire de diplômes d'études supérieures en urbanisme à Copenhague, au Danemark et au "Massachusetts Institute of Technology (MIT)" aux États-Unis, il est l'ancien Président de la Fédération des Collèges d'Architectes de la République Mexicaine - FCARM (2017-2018).
Il a enseigné l'urbanisme à l'Universidad Autónoma Metropolitana Campus Xochimilc et à l'Université d'Iberoamerica au Mexique où il a dirigé le département d'architecture et d'urbanisme. Il a également été professeur invité en Inde, au Japon et en Suède.
Fraichement nommé, il croit en l’UIA pour « démontrer qu'une bonne architecture a le potentiel d'améliorer la qualité de vie ».
"Nous avons une image de l'architecture vieille de deux siècles", C.Langlois
Lors des Défis bâtiment santé qui se tenaient en juillet, Corinne Langlois, sous directrice à l'architecture, à la qualité de la construction et du cadre de vie au ministère de la Culture, a rendu hommage au travail des architectes, bien conscients des défis que doit relever la filière construction dans son ensemble.
L'une des problématiques majeures est celle du « recyclage » du bâti, soucieux de rénover plus que détruire pour reconstruire. Un dogme qui prévalait avant de tomber en désuétude à l’après-guerre. « Recycler le cadre bâti est une caractéristique de la culture européenne », a-t-elle rappelé. « Nous avions besoin d'économiser les ressources quand on construisait en pierre, en bois, avec des matériaux qui n'étaient pas inépuisables, longs et coûteux à transporter. »
Un défi de réapprentissage de ces savoirs dans lequel la jeune génération est, selon elle, d’ores et déjà engagée. « Les architectes ont aujourd'hui plutôt un coup d'avance qu'un coup de retard. Ils saisissent ce qui émerge de la société et travaillent dessus. » Avant de déplorer : « nous avons une image de l'architecte vieille de deux siècles ».
Les acteurs du BTP se mettent d'accord à l'unanimité sur l'Opco de la filière
Alors que les discussions étaient dans l'impasse il y a encore peu de temps, le nouveau round de négociations autour de l'Opérateur de compétences (Opco) du bâtiment et des travaux publics, baptisé Constructys, a finalement débouché sur un accord unanime des partenaires sociaux ce 27 juillet, qui remplace de fait le précédent accord signé en décembre 2018.
Les acteurs du secteur n'ont eu d'autre choix que de se remettre autour de la table après l'annulation de l'agrément de Constructys par le tribunal administratif de Paris le 30 juin dernier.
Pour rappel, les Opco ont pour mission d'assurer le financement des contrats d'apprentissage et de professionnalisation, selon les niveaux de prise en charge fixés par les branches professionnelles ; d'apporter un appui technique à ces dernières pour établir la gestion prévisionnelle de l'emploi et des compétences (GPEC), déterminer les niveaux de prise en charge des contrats d'apprentissage et de professionnalisation, et les accompagner dans leur mission de certification en établissant les référentiels.
Les Opco sont également chargés d'assurer un service de proximité au bénéfice notamment des TPE et PME, permettant d'améliorer l'information et l'accès des salariés de ces entreprises à la formation professionnelle, et d'accompagner ces structures dans l'analyse et la définition de leurs besoins en matière de formation professionnelle, notamment au regard des évolutions économiques et techniques de leur secteur d'activité.
Cet accord permet de garantir le financement des formations et la relance de l’alternance, mais aussi de poursuivre les chantiers tels que la convention de la coopération initiée entre la fédération et les ministères de l'Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur, ou encore l'Observatoire de la branche du négoce des matériaux de construction.