Une pénurie de matériaux sur les chantiers, l’Ordre dit non à « l’accompagnateur Rénov », « 1 an après » la série du Moniteur et la pierre, matériau d’hier et de demain. C’est le programme du 150ème HebdoMAF !
HebdoMAF 150

« 1 an après … » la série d’interviews des professionnels de la construction par lemoniteur.fr

Que retenir de l’année écoulée ? C’est la question posée par le site d’informations en ligne www.lemoniteur.fr a plusieurs professionnels de la construction parmi lesquels 2 architectes, Raphaëlle-Laure Perraudin, directrice de l’agence Jourda Architectes, et Abbès Tahir, associé et directeur général délégué de l’agence Arte Charpentier Architectes

Pour la première fois, le confinement, qui l’a privée de terrain et lui a donné envie de mieux l’appréhender. « Je veux y rentrer par d’autres biais que la nature du sol ou l’ensoleillement. Je veux notamment parler du tissu local d’entreprises et de l’économie circulaire » explique-t-elle.

Abbès Tahir souligne quant à lui le besoin de réinvention des modèles traditionnels, désormais pressés par les impératifs sanitaires et environnementaux. Des contraintes dans lesquels l’architecte préfère voir des opportunités de « se tourner massivement vers l’utilisateur final et la communauté » et de conclure, philosophe, « il faut adopter la posture de l’aïkidoka et tirer notre force de celle de cet adversaire sans visage qu’est la COVID »

Arigatô.

 

Pénurie de matériaux sur les chantiers et flambée des prix : la FFB tire la sonnette d’alarme

Un corollaire du COVID ? Pas seulement. Si la réduction des mises en chantier de logements neufs est imputable aux délais administratifs rallongés par la pandémie, la difficulté d’approvisionnement de certains matériaux s’explique autrement. 

C’est le cas notamment du bois, dont le marché se trouve dérégulé par l’arrivée massive des clients américains en France, en raison du protectionnisme de l’administration Trump et des taxes douanières importantes sur le bois d’origine canadienne. 

Résultat : de 200 euros le mètre cube en sortie d’usine dans les Pays de la Loire, le bois se négocie désormais à 700 euros le m cube. 

D’autres matériaux montrent également des signes inquiétants. Dans un contexte de tension sur le secteur des semi-conducteurs, les fabricants de composants électriques et technologiques préviennent : la pénurie est prévue d’ici quelques semaines. 

Dans ce contexte, les entreprises de la construction anticipent une flambée de pénalités de retard en raison d’arrêts de chantiers pour cause de rupture d’approvisionnement. 

 
Rénovation énergétique : le CNOA plaide pour que les architectes occupent une place plus importante

Denis Dessus n’a pas apprécié les conclusions d’un rapport rendu par la mission Sichel dans le cadre du projet de loi Climat et Résilience, et le fait savoir dans un communiqué de presse publié sur le site internet de l’Ordre, www.architectes.org.

En cause, la création d’un nouveau métier : l’Accompagnateur Rénov. Si le président du CNOA ne semble pas remettre en cause le besoin d’accompagnement face à la complexité du sujet, il insiste sur le combat des architectes depuis plusieurs années : intégrer le coût de la maîtrise d’œuvre, conception et suivi de chantier, dans les aides publiques.

Une alternative qui permettrait d’investir les 25 000 architectes français, déjà prescripteurs de 20 milliards d’euros de travaux dans la rénovation, de cet ambitieux objectif de réduction de l’empreinte environnementale du logement. Les démarches seraient également simplifiées : « Que des guichets permettent aux acteurs, architectes, bureaux d’études, entreprises, financeurs d’intervenir chacun dans leur champ professionnel, de façon claire, au service des usagers, sans inventer de nouveaux acteurs et intermédiaires » explique-t-il.

L’intégralité du communiqué de presse est à retrouver sur le site www.architectes.org, en suivant ce lien.

 

La pierre, la matériau d’hier au chevet des problématiques de demain ?

Et si, pour répondre au double impératif de simplicité et de sobriété, la construction de demain reprenait les ingrédients d’hier ? La production architecturale française actuelle s’appuie en effet de plus en plus sur la pierre. 

Le plus vieux des matériaux de construction serait, selon Raphaël Gabrion, architecte, une alternative aux « couches, matériaux, habillages » empilés sur les bâtiments. Pour lui, la pierre coche toutes les cases et répond aux mantras de l’époque : matériau local, sain et pérenne, approvisionné en circuit court, indéfiniment réutilisable, recyclable, transformable voire réemployable…  Sa production est peu vorace en énergie, les déchets de carrières sont retraités en granulats, son inertie est propice au confort d’été, les chantiers sont secs, rapides et propres grâce à une préfabrication en atelier par un calepinage précis des blocs … 

Une réflexion étayée dans les colonnes du moniteur.fr et qui reprend des questions que l’exposition « Pierre, révéler la ressource, explorer le matériau » avait posé en 2018 au Pavillon de l’Arsenal.

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