HebdoMAF 147

Paris 2024, médaille d’or du réemploi

Sur les 12 hectares situés face au Stade de France à Saint Denis (93) et appelés à devenir le site de la future piscine olympique, 38 bâtiments étaient à démolir, avec une volonté marquée de revalorisation, recyclage et réemploi. Des objectifs atteints et même dépassés dans certains cas.

C’est le cas des bétons pour lesquels le cahier des charges prévoyait un taux de recyclage de 99%. « Objectif atteint » selon Nicolas Masson dirigeant de la société Cardem, entreprise de déconstruction francilienne. Parmi les autres prérogatives : 30% de réemploi du mobilier demandé, 80% à l’arrivée.

Pour ce faire, les méthodes traditionnelles ont été revues afin de satisfaire les objectifs et les délais serrés et le BIM a été d’une aide précieuse. Après une indispensable phase de recensement des différents matériels et matériaux, la déconstruction sélective a permis le stockage, le conditionnement puis la vente ou le don. 

L’opération est un succès : sur les 4 580 éléments référencés, 3 700 ont été valorisé et dans 60% des cas, à proximité.

Chatillon Architectes réaménage le Quadrilatère de Beauvais

C’est un lieu que les beauvaisiennes et les beauvaisiens connaissent bien : situé au pied de la cathédrale Saint-Pierre, le Quadrilatère, anciennement Galerie nationale de la tapisserie, est un espace d’exposition de 2000 m² dédié à l’art, l’histoire, la création et au patrimoine

Le 25 février dernier, la municipalité a rendu public le nom du maître d’œuvre lauréat de sa restructuration : Chatillon Architectes, l’agence de François Chatillon qui promet une approche « contemporaine », rendue possible grâce à un budget de 8,5 millions d’euros

Parmi les nouveautés : un parcours de visite qui se poursuivra à l’extérieur du bâtiment, un théâtre de verdure et une scénographique qui offrira un nouveau regard sur les vestiges archéologiques du site.

Biennale de Venise 2021 : le pavillon français se dévoile

Après un report d’un an dû à la COVID, la 17ème Biennale d’Architecture devrait s’ouvrir le 22 Mai prochain. Organisée sous la houlette de l’architecte libanais Hashim Sarkis, l’édition 2021 interroge : « Comment vivrons-nous ensemble ? »

A cette question, Christophe Hutin, chef de la délégation française répond avec son projet « Les communautés à l’œuvre », une enquête menée dans six lieux d’études à travers le monde qui veut démontrer l’importance d’une architecture digne, confortable et libre pour tous au quotidien. 

Le français, architecte, enseignant-chercheur à l’ENSAP de Bordeaux, et dernier lauréat du Prix Mies Van der Rohe pour son projet de réhabilitation du Grand Parc à Bordeaux avec Lacaton & Vassal et Frédéric Druot a mené un travail de recherches aux 4 coins du globe. A chaque fois, un fil rouge : découvrir comment des groupes d’individus s’emparent de leur environnement afin d’améliorer leur cadre de vie. Des bidonvilles de Johannesburg aux maisons de ville bordelaises, un constat : l’architecture abrite la construction d’une vie sociale.

La programmation proposera des projections qui, à chaque fois, mettront en parallèle 3 points de vue. 

Yves du Manoir, du KO au hockey

Peu à peu écarté des manifestations de grande ampleur, le stade Yves du Manoir de Colombes (92) occupe pourtant une des premières places au Panthéon des lieux du sport français. Enceinte mythique des jeux Olympiques de 1924, théâtre de la finale de la Coupe du Monde de Football 1938, siège des finales de la Coupe de France pendant 42 ans, antre des Bleus pendant 79 matchs … depuis quelques années, le Stade tourne au ralenti au gré de projets avortés. 

La léthargie ne va plus durer et en 2024, le site accueillera les épreuves olympiques de hockey sur gazon. Un coup de projecteur qui impose un lifting profond. C’est la mission des agences Celnikier & Grabli et Olgga. 

Le projet portera sur la construction de nouveaux bâtiments, la rénovation de l’ensemble des terrains sportifs et la réfection de la tribune historique dans l’esprit des Jeux de 1924, telle que l’architecte Faure-Dujarric l’avait pensée.

Cette réhabilitation de grande ampleur sera conduite dans le respect des normes environnementales (E+c-, 50% de bois minimum, 50% de consommation d’une électricité produite in situ et réemploi ou recyclage de 90% des déchets et terres de chantier). 

Après les Jeux, le site accueillera le siège et les infrastructures de la Fédération Française de Hockey.