RE2020 : nouveau moratoire avant la mise en application
Le secteur de la construction a été entendu : d’abord prévue pour le 1er janvier 2021, avant d’être repoussée au 1er Juillet, la mise en application de la nouvelle norme environnementale RE2020 vient à nouveau d’être retardée au 1er janvier 2022.
C’est Emmanuelle Wargon, ministre du Logement, qui l’a annoncé le 18 février, ajoutant de nouvelles dispositions relatives au gaz et aux réseaux de chaleur. Un signe positif pour nombre d’organisations représentatives du BTP qui reprochaient au précédent calendrier un délai d’adaptation trop court pour des mesures particulièrement contraignantes.
Avec ce nouvel échéancier, tous les objectifs environnementaux prennent du retard : « tant en logement individuel que collectif, {les seuils d’émission carbone} sont désormais fixés à 2025, 2028 et 2031 » a précisé la ministre.
Aux filières de matériaux dits traditionnels, Emmanuelle Wargon a envoyé un message clair : « chaque filière aura sa place ». Une manière de rassurer tous les acteurs alors que la crainte grandit de voir les matériaux biosourcés privilégiés par la future réglementation.
Un modèle de règlement pour simplifier le labyrinthe des concours
C’est une réalité bien connue des architectes : candidater à un concours peut vite tourner au casse-tête, particulièrement lorsqu’il est lancé par des acheteurs publics, en application du livre IV de la deuxième partie du code de la commande publique (loi MOP codifiée).
C’était là tout l’enjeu du travail réalisé par l’Ordre, en association avec plusieurs partenaires de la maîtrise d’œuvre : simplifier les règles de la candidature en clarifiant la compréhension et l’organisation des pièces à fournir. Idem pour la phase de remise des projets, qui appelle « une adaptation pour ce qui concerne la nature des prestations à remettre et leur pleine adéquation à la prime définie dans l’avis de concours » explique l’Ordre sur son site.
Un travail qui aboutit à la publication d’un modèle de règlement de concours composé :
D’un règlement unique incluant deux phases : une première relative à la remise et à la sélection des candidatures, une deuxième portant sur la remise et l’évaluation des projets. La deuxième partie du règlement pourra faire l’objet d’adaptations par l’acheteur, au fil du déroulement du concours, afin de prendre en compte d’éventuelles remarques du jury et préciser les étapes de son déroulement.
D’un tableau synthétique de présentation des candidatures, permettant aux candidats d’identifier leurs compétences et expériences.
Avec ce nouveau document, l’Ordre étoffe son corpus contractuel à disposition des architectes. Un dispositif bientôt renforcé par un modèle de convention de groupement permettant de « parfaitement identifier et réguler la réparation des tâches et des responsabilités au sein des équipes de maîtrise d’œuvre », précise le CNOA.
4 ans en 3 minutes 30 : revivez la construction de la tour Alto par IF Architectes
Parmi la forêt de gratte-ciels qu’est le quartier d’affaires de La Défense se dresse une nouvelle cime à la forme singulière. Plus large au sommet qu’à sa base, la tour Alto, d’une hauteur de 150 mètres est un pari audacieux conduit par l’agence IF Architectes associée à Jean Philippe Niel.
Au-delà des 51 000 m2 créés, le projet réaménage un espace urbain situé au cœur du quartier en l’ouvrant aux mobilités douces, grâce notamment à la création d’une nouvelle aire de circulation piétonne : la place Zaha Hadid.
Retrouvez les quatre années de chantier condensées en 3 minutes 30 de vidéo.
A Saint-Malo, une nouvelle gare face aux remparts
Quand il s’agit de la conception d’une gare, AREP, l’agence du groupe SCNF fait figure de référence. Pourtant, à Saint-Malo, point de rails à l’horizon dans le projet dont l’agence est lauréate : l’agence s’apprête certes à entamer un chantier d’envergure dans une gare malouine, mais c’est bien de la gare maritime qu’il s’agit.
Avec son projet, conduit en association avec Madec Architectures et l’atelier de paysage Lalu, AREP fait un double pari : celui de la jeunesse et celui du bas carbone. La première est incarnée par ces agences prometteuses, toutes deux lauréates des Ajap en 2018. La seconde par le choix d’un projet qualifié de modeste, évolutif et bâti avec des matériaux produits dans un cercle de 100 km autour du chantier.
Le projet comprend la création d’un nouveau bâtiment voyageurs, réalisé en pierre et bois, auquel s’ajoute un volet paysager : « nous allons requalifier tout un ensemble d’espaces extérieurs pour les rendre moins arides, plus propices au développement de la biodiversité » explique Raphaël Ménard, à la tête du Directoire d’AREP.
La future gare maritime produira elle-même de l’énergie grâce à l’installation de panneaux photovoltaïques permettant d’alimenter le bâtiment et l’éclairage du site.
Livraison prévue pour 2025.