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? Report des prélèvements : la MAF en première ligne aux côtés des agences
En annonçant dès le 16 mars, le report des trois prochains prélèvements de cotisation d’assurance (31 mars, 15 avril et 30 avril), il s’agissait pour la MAF de proposer des mesures concrètes. Accompagnée d’un décalage de l’échéance de la Déclaration d’’activités professionnelles (DAP), attendue initialement pour le 31 Mars et repoussée au 31 Mai, cette initiative inédite a fait l’unanimité chez les concepteurs, en témoignent les relais de la presse spécialisée.
Afin d’apporter une aide rapide et efficace, les équipes de la mutuelle ont également œuvré sur un mini guide à partir des très nombreuses questions posées par les adhérents. Cette Foire Aux Questions apporte des réponses opérationnelles :
- Gestion des dossiers en cours
- Réception d’ouvrages
- Risque de vols, garde du chantier … quelles conséquences pour l’agence ?
- Comment joindre vos correspondants MAF ?
- Gérer le télétravail dans l’agence
- ...
En plus de ces dispositifs d’urgence, les représentants de la MAF multiplient les interventions dans la presse spécialisée afin d’apporter le maximum de réponses à la multitude de cas de figure rencontrés.
C’est le cas notamment de Michel Klein, directeur des Sinistres, qui répond dans cet article aux questions du moniteur.fr sur les recommandations à suivre, les pénalités de retard etc.
Si le siège de la MAF est fermé jusqu’à nouvel ordre, les équipes restent opérationnelles à distance et sont joignables pour répondre à vos questions.
Si la semaine passée, le temps était l’arrêt des chantiers, il sera, bien heureusement, question un jour de les reprendre. Demain, dans 2 semaines ou dans 2 mois, seule la boussole scientifique le dira. Mais l’Ordre, dans un communiqué de presse publié le 21 mars, prévient : il n’y aura pas de reprise à risque des chantiers.
Rappelant que la reprise des chantiers ne pourrait se faire sans l’aval des architectes, le président de l’Ordre, Denis Dessus, pose les conditions de la maîtrise d’œuvre. La première d’entre elle : l’impérieuse nécessité du collectif. Comme l’ont été les fermetures, menées conjointement entre maîtrise d’œuvre, d’ouvrage et entreprises du BTP, les réouvertures devront jouir de la même synergie.
A l’heure où la Chine reprend ses chantiers (environ 80% ont été relancés), le représentant ordinal rappelle qu’en France, les « conditions ne sont pas remplies pour une reprise rapide » et qu’à l’heure où elle sera possible, il faudra appliquer les mêmes mesures, drastiques.
Pour pallier aux besoins urgents, chez les particuliers ou dans les bâtiments de service public, Denis Dessus propose un aménagement du confinement et la mise en place d’un « Service Minimum d’intérêt général », avec l’idée de répondre aux urgences. Mais « il ne faut pas aller au-delà aujourd’hui ».
Que répondra le gouvernement à cette missive envoyée au Premier Ministre ? L’avenir, à nouveau, sera le seul capable d’y répondre.
? La difficile télé-mutation de la conception
Contrainte, la société française télé-transforme le travail. A grand renfort d’outils collaboratifs, les entreprises tentent d’amortir la chute. Comment s’en sortent les concepteurs ? A en croire les premiers retours, pas évident de découvrir cette nouvelle organisation du travail en même temps que l’on découvre les outils.
C’est le constat dressé par Le Monde. Petites ou grandes, internationales ou locales, les agences françaises doivent résoudre d’insolubles casse-têtes dans lesquels se mêlent survie économique de l’entreprise, collaboration avec toute la chaîne de production, gestion des arrêts de chantiers et processus de création à l’arrêt.
Si certains, comme Dimitri Roussel, fondateur de Dream, comptent sur la jeunesse des équipes pour se plier à l’outil digital et voient, dans la succession de crises (gilets jaunes, canicule, terrorisme, grèves et maintenant coronavirus), le temps de repenser le modèle, d’autres sont inquiets pour la survie de leurs agences.
C’est le cas par exemple de Thomas Coldefy, Dominique Jakob ou encore Sophie Delhay, lauréate de l’Equerre d’Argent 2019 dans la catégorie logement, qui ne cachent pas leurs inquiétudes. Entre impossibilité de s’organiser avec la maîtrise d’ouvrage, blocage de toute la chaîne de décisions et impossibilité de créer en visio-conférence, c’est l’avenir même des agences qui est menacé.
Preuve, s’il en fallait, que le paradigme doit évoluer, Anna Chavepayre, architecte dans le Béarn après avoir quitté Paris il y a quelques années explique avoir « la liberté de se dire que la santé doit passer avant tout ».
Quid des grands projets auxquels sont conditionnés des centaines d’autres tels le Grand Paris ? Impossible de se projeter pour le moment.
? Les bureaux d’études face au confinement
Au cœur d’une tempête qui touche tous les secteurs de l’économie, comment s’en sortent les bureaux d’études ? C’est la question posée par les Cahiers Techniques du Bâtiment.
Pour Michel Raoust, gérant et directeur de l’innovation et des partenariats de Terao, bureau d’études et d’ingénierie, « l’impact du confinement est relatif ». A la tête d’une entreprise qui compte une quarantaine de salariés et des filiales en Chine et en Colombie, il explique comment ses équipes se sont organisées.
Entre réalisation d’études et d’audits, le télétravail, à raison de quelques aménagements, ne pose pas de problèmes insolubles pour la gestion de l’activité. Seul bémol : impossible de se rendre sur les chantiers.
Une crise qui semble donc plus facile à appréhender pour les ingénieurs, d’autant que Terao possède un avantage : une filiale en Chine qui a vécu en avance les événements qui touchent actuellement la France.
A l’heure de la reprise et du premier bilan, le diagnostic est rassurant : les mesures prises par les autorités chinoises n’ont pas entraîné de baisse de chiffre d’affaires.
Espérons qu’il en soit de même en France d’ici quelques semaines …