JO 2024 | Les prouesses d’ingénierie derrière la magie de la cérémonie d’ouverture
Jean-Marc Weill, dirigeant du cabinet C&E Ingénierie, révèle les défis relevés pour la cérémonie d’ouverture des JO de Paris 2024. Pendant 16 mois, son équipe a travaillé sur deux axes majeurs : justifier la solidité des ouvrages existants pour accueillir les spectateurs et étudier les installations scénographiques.
Des calculs complexes ont été réalisés pour valider la stabilité de structures historiques comme le pont au Change et le pont de la Tournelle. Les installations artistiques ont nécessité des adaptations ingénieuses, (exemple avec la passerelle Debilly jugée trop souple).
Le projet a bénéficié d’une collaboration étroite entre ingénieurs, artistes et producteurs. Des essais in situ ont permis d’affiner les calculs, comme le test de charge sur le quai du Gros Caillou. Des découvertes de dernière minute dans les archives ont aussi apporté des informations cruciales. L’ingénieur souligne l’esprit d’entraide exceptionnel entre tous les acteurs, des monteurs aux décideurs, face à l’échéance inamovible du spectacle.
L’ingénierie française à l’assaut du marché luxembourgeois avec Edeis
Edeis Ingénierie, société française spécialisée dans l’ingénierie et les concessions, étend ses activités au Luxembourg. Cette expansion est motivée par un projet majeur : la maîtrise d’œuvre de l’extension des bâtiments de la Commission européenne à Luxembourg-ville. L’entreprise ouvre une agence locale pour assurer un suivi de proximité durant la phase de travaux.
Forte de ce projet d’envergure, Edeis entend développer sa présence sur le marché luxembourgeois, malgré la concurrence établie. L’entreprise mise sur ses domaines d’expertise, notamment dans la santé (hôpitaux publics) et l’industrie manufacturière (agroalimentaire). Elle propose des services variés en structure des bâtiments, énergie-fluides, management de projet et ordonnancement-pilotage-coordination.
Avec 400 salariés et un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros, Edeis Ingénierie s’appuie sur des références prestigieuses comme le CHU de Nantes ou l’usine de batteries Verkor. L’entreprise s’installe au cœur de Luxembourg-ville, dans les locaux du gestionnaire de patrimoine Trévise Participations, son propriétaire.
Les défis techniques et économiques du captage du carbone
Le captage du CO2 reste le principal défi technique et économique pour le développement de la filière CCS (captage et stockage du carbone). La technique la plus mature actuellement est le captage postcombustion par lavage des fumées avec un solvant à base d’amines. Cependant, son coût élevé (80 à 180 €/tonne) freine son déploiement à grande échelle.
Pour réduire ces coûts, les acteurs misent sur l’optimisation des procédés existants et le développement de nouvelles solutions. L’Ifpen (Institut français du pétrole et des énergies nouvelles) a ainsi testé pendant un an son démonstrateur DMX sur le site d’ArcelorMittal à Dunkerque, ce qui a permis de réduire la consommation énergétique de 25 à 50 %. D’autres pistes sont explorées comme l’oxycombustion ou la cryogénie.
Pour les experts, chaque industrie doit étudier la solution la plus adaptée à ses fumées. Le déploiement de la filière permettra de gagner en expérience et d’accélérer la mise à l’échelle des technologies. La baisse des coûts passera par ces améliorations technologiques et l’effet d’échelle.
De l’éolien offshore au nucléaire | Artelia, un acteur majeur de la transition énergétique
Artelia, groupe d’ingénierie français, affiche une forte croissance en 2023 avec un chiffre d’affaires en hausse de 18 % à 950 millions d’euros. Cet accroissement s’appuie sur une croissance organique de 12 % et externe de 6 %, notamment grâce à l’acquisition de la société canadienne FNX-Innov. Dans un récent entretien, le président exécutif Benoît Clocheret souligne l’équilibre entre croissance et rentabilité, cette dernière progressant de 21 %.
Artelia se positionne désormais sur des projets de plus grande envergure, particulièrement dans les secteurs du transport, de l’industrie et de l’énergie. Le groupe mise sur la transition énergétique, l’éolien offshore flottant et l’hydrogène. Malgré le ralentissement dans l’immobilier tertiaire, Artelia trouve des relais de croissance dans les grands projets comme la tour The Link ou le village olympique.
Le groupe, qui figure maintenant parmi les 15 premiers groupes d’ingénierie européens, est en avance sur sa feuille de route qui vise 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2025. Pour 2024, Artelia prévoit une croissance organique entre 5 et 10 %.