
La Villa Windsor | Vitrine d'excellence pour les métiers du paysage
Située à l'ouest du bois de Boulogne, la Villa Windsor s'apprête à devenir un pôle paysager majeur grâce à un ambitieux projet de requalification chiffré à 450 000 euros. Fruit d'un partenariat entre la ville de Paris et la fondation Mansart, cette opération transformera deux hectares de terrain au printemps 2025. Le chantier prévoit la plantation de 200 arbres, 80 arbustes et 1 500 m² de gazon, intégrant des solutions durables, comme le réseau d'eaux brutes parisien et le chauffage géothermique.
Le site accueillera l'édition 2025 de « Jardins, Jardin » du 21 au 25 mai, sur le thème « L'aventure est dans les jardins ». Porté par Xavier Laureau et ses partenaires, cet événement mettra en lumière les enjeux actuels de la filière, notamment le recrutement et la formation. Une nouvelle « Allée de la biodiversité » et une optimisation des espaces de circulation sont prévues dans les aménagements pour créer une synergie avec le domaine mitoyen de Bagatelle.
Avec une concession de 30 ans accordée à la fondation Mansart, ce projet s’inscrit dans une vision à long terme destinée à redynamiser ce patrimoine historique, tout en servant de vitrine à l'innovation paysagère et à la sobriété énergétique.
Cours végétalisées | Entre ambitions écologiques et réalité du terrain
Les retours d'expérience de Marseille et Lyon sur la déminéralisation des cours d'école ont révélé des défis dans l’aménagement de ces espaces. À l'école Malpassé de Marseille, les premiers mois d'utilisation ont mis en lumière un décalage entre les intentions des concepteurs et l'usage réel par les enfants de cette opération qui s’élevait à 15 M€. La Société de Projets des Ecoles Marseillaises (SPEM) a mis en place une période test de trois mois pour ajuster le projet, en collaboration avec la communauté scolaire.
Spécialiste lyonnais de la médiation urbaine, l’Atelier PopCorn souligne l'importance d'une approche continue de la maîtrise d'usage, de la conception à l'évaluation. Cette démarche nécessite une période d'adaptation de 3 mois minimum et l'implication de tous les acteurs : élèves, enseignants et personnel technique. Ils recommandent une professionnalisation de l'Assistance à Maîtrise d'Usage (AMU) pour garantir le succès de ces transformations.
La question des marchés globaux de performance (MGP) divise : si Marseille y voit un cadre adapté, les médiateurs lyonnais émettent des réserves sur leur compatibilité avec le temps long nécessaire à ces projets. Des évolutions qui marquent un changement de paradigme : la cour d'école n'est plus un équipement statique, mais un espace vivant en perpétuelle mutation.
Action Cœur de Ville | Les berges de Soissons, un modèle de reconquête
L'agence TER vient de remporter le prix spécial Action Cœur de Ville des Victoires du paysage 2024, pour son réaménagement des berges de l'Aisne à Soissons. Déployé sur une décennie (2014-2024), ce projet d’envergure a transformé 9 kilomètres de berges en un espace urbain dynamique.
La première phase a concerné la rive droite avec 11 200 m² réaménagés pour un investissement de 3 M€ TTC,. La seconde phase s'est concentrée sur la rive gauche, avec 29 000 m² traités pour 10,2 M€ TTC.
L'intervention a permis de réintégrer ces espaces délaissés dans le tissu urbain tout en valorisant le patrimoine historique et industriel local. Une nouvelle passerelle relie désormais deux quartiers majeurs, créant un axe de mobilité douce structurant pour la ville, comme le souligne Michel Hössler, paysagiste associé et fondateur de l'agence TER.