Anne Démians | Première femme architecte de l’Académie des Beaux-Arts
Pour la première fois, une femme est élue à la section architecture de l’Académie des beaux-arts. À 59 ans, Anne Démians s’installe dans le fauteuil précédemment occupé par Roger Taillibert. Le discours officiel a été prononcé ce mercredi 18 janvier 2023 par le photographe franco-brésilien Sébastião Salgado, sous la coupole du palais de l’Institut de France. Lors de cette séance, Marie-Christine Labourdette, présidente du Château de Fontainebleau, a remis à Anne Démians son épée d’académicien.
« C’est un grand honneur. Je ne l’ai pas recherché, mais, si ça peut permettre de faciliter le devenir des jeunes architectes, ça me fait très plaisir », a-t-elle déclaré à l’AFP.
C’est en 1995, à la suite de son diplôme de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Versailles, qu’elle crée sa première structure. L’agence Architectures Anne Démians sera fondée 10 ans plus tard. Aujourd’hui, elle compte 30 collaborateurs.
Vœux du CNOA | L’architecture, au cœur des solutions
Le 11 janvier 2023, Christine Leconte, présidente du Conseil National de l’Ordre des Architectes (CNOA) a présenté ses vœux et les projets qui se dessinent pour cette nouvelle année.
L’opération « 1 Maire, 1 architecte », très remarquée en 2022, sera à nouveau mise en avant lors du salon des Maires 2023. Le plaidoyer de l’Ordre, « L’architecture comme solution », sera décliné localement avec des propositions opérationnelles.
L’Ordre poursuit sa mission de représentation de la profession, dans toutes les actions et les concertations menées par l’État. Plusieurs sujets sont prégnants :
- Impulser des pratiques plus qualitatives dans la construction ;
- Favoriser des avancées concrètes dans la transition écologique (participation active dans la stratégie française énergie climat, déploiement du dispositif « Mon Accompagnateur Rénov »…) ;
- Accompagner les architectes à l’aide de nouveaux outils (contrathèque, guide, webinaires, base de données de la jurisprudence ordinale, parcours DYNAMOE COPRO, refonte du code de déontologie…).
Le discours de la présidente s’est clôturé par le leitmotiv de l’Ordre pour cette année 2023 : « L’architecture comme solution ! », symbole de la place capitale des architectes pour accompagner les transformations du monde actuel.
Florence Contenay | Disparition de l’ancienne directrice de l’Institut Français d’architecture
Florence Contenay s’est éteinte le 12 janvier 2023. Après ses études d’énarque, elle intègre le ministère de la Culture pour travailler sur la réforme des écoles d’architecture, auprès d’André Malraux et de Max Querrien. Ses nombreux postes au sein du ministère lui permettront de maîtriser en profondeur tous les tenants et les aboutissants du secteur de l’architecture. Elle sera à l’origine de la loi du 3 janvier 1977.
Nommée en 1981 en tant que directrice de l’IFA (Institut Français d’Architecture), elle y restera jusqu’en 1988. L’ensemble des postes qu’elle occupera au sein de différents ministères reflèteront son expertise. L’architecture demeure au cœur de ses missions. En 2001, elle revient à l’IFA en tant que présidente, pendant 3 années. Avec Jean-Louis Cohen, elle mettra en œuvre le projet de Cité de l’architecture et du patrimoine, dont l’IFA deviendra un département.
Matériaux biosourcés | Une baisse de la TVA exigée
Le Conseil National de l’Ordre des Architectes (CNOA) soutient et est signataire de la pétition lancée par la Frugalité heureuse et créative. Ce mouvement demande une baisse de la TVA sur les matériaux biosourcés, géosourcés et de réemploi dans la construction.
Le mouvement constate que, dans le cadre d’une construction ou d’une rénovation, beaucoup de maîtres d’ouvrage choisissent leurs matériaux et techniques selon un critère majeur : le prix. Ainsi, l’ensemble de la production liée à la pétrochimie est avantagé par son faible coût.
Frugalité heureuse et créative souhaite inciter l’État à baisser la TVA sur les achats, les ventes et les mises en œuvre de matériaux d’origine naturelle, peu transformés, biosourcés et géosourcés, ainsi que ceux relevant du réemploi. Le mouvement désire diminuer la fiscalité de ces matériaux pour en massifier l’utilisation et favoriser les filières, réduire le coût et répondre aux enjeux climatiques du XXIe siècle.