Cette semaine, l’HebdoMAF revient sur la prise de parole d’Edouard Philippe à l’occasion du Congrès de l’UNSFA, vous partage les anecdotes des 40 dernières années d’Équerre d’argent, évoque les tensions d’approvisionnement de la filière paysagiste et présente le lauréat du Prix du Livre de l’académie d’architecture.
HebdoMAF 222

Au Congrès de l’UNSFA, Edouard Philippe vante les vertus du tandem maire – architecte

Les 20, 21 et 22 octobre, l’UNSFA organisait son 52ème Congrès annuel au Havre. A cette occasion, Edouard Philippe, ancien premier ministre et maire du Havre était invité à s’exprimer en ouverture du Congrès. Il est ainsi revenu sur l’histoire architecturale si particulière de cette ville entièrement rasée puis reconstruite selon la vision d’un architecte : Auguste Perret. 

Si les orientations prises et les choix architecturaux défendus ont longtemps été critiqués par les habitants, ce « patrimoine de la reconstruction » devient un motif d’attraction touristique pour la ville qui accueille près d’un million de visiteurs chaque été. 

L’édile y voit une réussite partagée entre « équipes politiques, urbanistes et architectes », et une nécessité pour le tandem « maire – architecte » de concevoir des lieux vivables pour l’avenir. Au Havre, cela passera par la densification : « c'est une des conditions indispensables pour éviter l'étalement, qui représente des coûts environnementaux et économiques considérables ».

Une seule solution pour ça : monter. Ce que la ville s’apprête à faire en son centre, avec deux projets de tours en construction pour lesquelles « aucun des permis n’a été contesté ».

40 ans de l’Équerre d’argent, 40 ans d’anecdotes 

Le compte à rebours avant l’annonce du lauréat de l’Équerre d’argent 2022 est lancé et pour l’occasion lemoniteur.fr passe en mode anecdotes. Que sont devenus les anciens lauréats ? Quelle réalisation primée est la plus fréquentée par le public ?

Ces questions que l’on ne se pose pas forcément, la rédaction du site d’informations spécialisées y répond. L’occasion d’apprendre par exemple que Marc Barani, lauréat 2008 pour la réalisation d’un pôle multimodal et centre de maintenance du tramway de Nice, avait fait chuter d’une étagère son trophée, passablement déformé. 

Dans cette série intitulée « 40 ans de l’Équerre d’argent : petites histoires pour un grand prix », on découvre aussi qu’en 2003, le jury s’est joué de la règle qui veut que le bâtiment couronné par l’Équerre soit forcément en France. Or cette année là, la palme est allée à Yves Lion et Claire Piguet pour une réalisation … à Beyrouth, au Liban.  

Oui sauf qu’il s’agit de l’ambassade de France. Donc un peu la France. 

Les paysagistes face à de nombreux défis 

A l’heure où tout le monde parle de végétalisation, la filière des paysagistes tire la sonnette d’alarme en la personne de Catherine Muller, présidente de Valhor : l’approvisionnement risque de ne pas suffire à la demande.

D’autant plus que l’un des principaux pays fournisseurs en la matière, les Pays-Bas, menace de stopper la production cette hiver, faute d’aide de son gouvernement. A cela s’ajoute la crainte d’un coup de frein sur la commande publique pour ces entreprises qui interviennent souvent après celles du BTP.

Une conjoncture difficile qui nécessite l’intervention de Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture interpellé lors de l’AG de l’association interprofessionnelle le 19 octobre. 

Au menu des revendications : les difficultés logistiques d’intervention en lien avec le déploiement des ZFE, les interdictions d’arrosage malgré la faible quantité d’eau requise par rapport à l’importance vitale des services rendus, la récupération des eaux grises et la qualification des zones végétalisés en zones artificialisées.

Catherine Muller reste confiante quant à trouver une oreille attentive au sein du gouvernement : l’ancien président du centre de ressources sur le végétal en ville Plante & Cité est désormais ministre de la transition écologique … 

Claude Maisonnier reçoit le Prix du Livre d’architecture

Décerné par l’Académie d’Architecture, le Prix du Livre d’architecture est attribué à Claude Maisonnier pour son ouvrage consacré à La Chapelle de Ronchamp tandis que le Prix du livre Jeunesse revient à Claude Ponti. Pour la première fois cette année, un Prix étudiant a également été remis.

Paru aux Éditions du Linteau, l’ouvrage lauréat livre le récit intime de la reconstruction de La Chapelle de Ronchamp, dans les Vosges du Sud, par le prisme de la collaboration entre André Maisonnier, père de l’auteur, ingénieur, architecte et chef du projet et Le Corbusier, appelé par la Commission diocésaine elle-même pour concevoir l’édifice.

Le 2e Prix du jury est remis à Valéry Didelon pour La Déconstruction de la ville européenne. Euralille 1988-1995, une vaste enquête parue aux Éditions de La Villette qui revient sur le projet de conception d'Euralille à travers ses acteurs — l'architecte Rem Koolhaas, le maire de Lille Pierre Mauroy, l'aménageur Paul Baïetto.

Plus d’informations sur les ouvrages nommés en suivant ce lien.