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? Google : de la barre de recherche à la barre d’immeuble
Le géant américain du numérique a un appétit féroce. Si sa domination est écrasante dans le digital (8 de ses applications ont dépassé le milliard d’utilisateurs : Android, Chrome, Gmail, Google Drive, Google Maps, Google Play Store, Youtube, et Google Search), il est encore novice dans le secteur de la construction mais semble vouloir s’y pencher sérieusement. Et durablement.
Via sa filiale Sidewalk labs, une équipe constituée d’architectes, d’ingénieurs et de spécialistes de l’environnement a conçu une tour de 35 étages en structure bois, dont le prototype, 100% numérique a vu le jour sur Revit. Derrière cette innovation, plusieurs problématiques parmi lesquelles la résistance aux vents : 2,5 fois plus légère qu’un bâtiment équivalent en béton, la tour de 35 étages réagit comme si elle en comptait 50.
Prochaine étape pour cette maquette innovante : l’épreuve de la construction. Si elle n’est pas encore prévue, plusieurs acteurs se positionnent déjà sur le dossier.
? Planning serré et contraintes du plan masse : Naço dans un étau
Défi : sur un terrain de 8 300 m², en livrer 30 000 en R+3 et R+5 pour la Société Générale. Facile ? Ajoutez à cela les contraintes du plan masse : au Nord, un talus de 6 mètres de haut le long des voies ferrées du RER, des lignes électriques haute-tension enterrées dans une galerie de 3,5 mètres de haut, une route départementale à l’Ouest et une école au Sud.
C’est dans ce contexte que l’agence Naço a imaginé le projet Sakura, édifice en peigne composé de cinq corps de bâtiments adossés à un ensemble de 160 mètres de long. Outre l’optimisation de l’espace que permet cette disposition, la longère agira comme barrière acoustique.
Sur le chantier, il aura également fallu composer avec l’excavation de 68 000m3 de terre, la reprise de la poussée des terres mitoyennes et les précautions nécessaires sur la nappe phréatique affleurant à 8 mètres en-dessous du chantier.
A l’arrivée, en Septembre prochain, lorsque les premiers collaborateurs de la Société Générale prendront place dans leurs nouveaux locaux, ils découvriront un ensemble végétalisé harmonieux, aux toits terrasses accessibles et aux façades végétales. Un petit écrin de verdure à Fontenay-sous-Bois (93).
? Premier quartier zéro carbone de Paris : départ imminent !
En signant l’intégralité des actes pour la réalisation de l’Îlot Fertile, Linkcity Île-de-France vient de sceller le démarrage imminent du tout premier quartier zéro carbone de la capitale. 6 investisseurs qui vont concrétiser un projet colossal : 73 logements libres, 228 lits en auberge de jeunesse, une résidence sociale de 150 logements, 16 logements sociaux, 7 400 m² de bureaux, 5 700m² d’hôtel, un espace de coworking et des infrastructures sportives.
Etalée sur 1,3 hectare d’un ancien foncier ferroviaire situé dans le 19ème arrondissement, l’opération fait partie des projets lauréats du concours « Réinventer Paris 1 ». Outre la libération d’une parcelle incroyablement vaste au regard de la pression exercée sur le foncier parisien, c’est une aventure innovante à bien des égards qui s’ouvre dans une zone en pleine restructuration, au nord de la capitale. En déployant des outils tels que la conception bioclimatique assistée d’équipements de pointe, l’utilisation d’énergies renouvelables ou encore l’absence de parking, Linkcity entend joindre une évolution comportementale aux innovations technologiques.
La souscription à des contrats d’électricité verte pour un suivi des consommations pendant dix ans, la sensibilisation des futurs habitants à travers un programme d’animation sur site d’un an porté par le WWF France ou encore le suivi de la biodiversité pendant dix ans via un contrat de suivi écologique, renforceront le dispositif environnemental.
Pour concevoir l’ensemble, c’est l’agence d’architecture TVK qui sera à la baguette, employant « sa connaissance du nord parisien et son expertise en matière d’urbanisme, atouts forts pour l’ambition au projet » selon LinkCity.
Premières livraisons attendues pour juillet 2021.
? Acier ou bois : querelle de chapelle autour de la charpente de la cathédrale
Eric Wirth, vice-président du Cnoa, ne s’est pas fait que des amis du côté de l’association Construiracier. En cause : son passage devant la mission parlementaire à propos de la restauration de Notre-Dame, durant lequel il a fustigé l’utilisation de l’acier pour la charpente.
Pour le représentant ordinal, une bonne raison de ne pas utiliser ce matériau réside dans le fait que « si l’ouvrage avait été en acier, il n’y aurait plus de cathédrale. » Des propos qui passent difficilement du côté de l’association en charge de sa défense.
Rappelant son incombustibilité, l’association a réfuté les accusations en expliquant que le seul matériau combustible de la cathédrale était, justement, la charpente en bois. Sur fond de « manque de connaissance de l’acier » et d’accusation de non-respect du « devoir de neutralité » des architectes, Construiracier a ensuite joué la carte de l’apaisement, rappelant sa volonté de ne pas opposer les matériaux.
De son côté, le CNOA a manifesté une préférence pour le bois, rappelant ses vertus écologiques et de promotion des savoir-faire traditionnels, le tout dans un souci de restaurer la Cathédrale dans son état d’origine.
Des orientations qui ne vaudront pas prescription et c’est au maitre d’œuvre en charge du programme, Philippe Villeneuve qu’incombera le poids de la décision.