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? La construction de logement a levé le pied en 2019
Le début d’année 2019 n’augurait rien de bon, mais à l’arrivée les chiffres sont moins négatifs que prévu : avec une baisse de 2,5 % du nombre de mises en chantier de logements, le quatrième trimestre 2019 sauve les meubles. Une bonne nouvelle à laquelle s’ajoute un facteur encourageant pour l’avenir : le nombre de permis de construire a bondi de 12,3%.
Mais ces bons chiffres ne sont rien en comparaison de ce qu’aura été l’année pour la rénovation : 155 000 logements en ont bénéficié en 2019, soit plus du double qu’en 2017. Une dynamique qui devrait être alimentée davantage encore par le lancement de Ma Prime Rénov’, à destination des ménages les plus modestes.
Ce bulletin de notes encourageant fait le bonheur d’un homme : pour le Ministre de la Ville et du Logement, Julien Denormandie, c’est le signe que sa politique porte ses fruits et est une invitation à poursuivre les efforts en 2020.
? Gestion des urgences à la chinoise : 2 hôpitaux sortent de terre
De loin, cela ressemble à une gigantesque fourmilière. De près, c’est une démonstration de force de la rapidité de construction des équipes chinoises. Afin de lutter contre l’engorgement des hôpitaux observé depuis l’apparition du coronavirus, les autorités ont pris les devants en annonçant la construction de deux hôpitaux en … 10 jours.
Une prouesse rendue possible par une mobilisation 24 heures sur 24 sur le chantier et le recours à des modules en préfabriqué. Au total, la construction de ces hôpitaux, qui permettront d’accueillir chacun un millier de patients, ne devrait pas excéder 39 millions d’euros.
? Make les Champs-Elysées Great Again
C’est dans une lettre ouverte rédigée par 25 personnalités et publiée sur le site du monde.fr que l’on découvre tout ce que les Champs-Elysées ne sont plus pour les parisiens. Réputée être la plus belle avenue du monde, empruntée par les nouveaux présidents et les champions du monde de football, l’avenue reliant la concorde à l’Arc-de-Triomphe n’a finalement plus beaucoup d’arguments à faire valoir.
Les 64 000 automobiles qui la sillonnent chaque jour en font une des artères les plus polluées et les plus bruyantes de la capitale. Résultat : sur les 100 000 piétons qui y passent chaque jour, seul 5% sont des parisiens en promenade.
Alors comment retisser le lien entre les parisiens et les Champs Elysées ? C’est la question qui a mobilisé pendant 18 mois une équipe composée d’une cinquantaine de personnalités éminentes sous la houlette de l’architecte Philippe Chiambaretta et son agence, PCA-Stream.
Ensemble, ils ont ouvert des pistes inexploitées sur ce que pourrait être le nouveau visage de l’artère emblématique, entre végétalisation et offres de restauration pour tous les publics, événements créatifs et programmation artistique.
Parmi les architectes présents dans le groupe de travail : Patrick Bouchain, Franck Boutté, Philippe Chiambaretta, Jean-Louis Cohen, Bertrand Lemoine et Chris Younès, philosophe de l’architecture.
Les résultats de leurs recherches seront présentés au Pavillon de l’Arsenal à compter de la mi-février.
? Michel Klein, Directeur des Sinistres de la MAF, dans les colonnes du moniteur.fr : « On peut innover, mais cela ne doit pas se faire au pied levé »
« L'ordonnance « Essoc 2 » est publiée au "JO". Elle généralise le droit de déroger aux normes de construction sous réserve de faire attester que les résultats attendus seront atteints. Elle a été présentée en Conseil des ministres ce 29 janvier. A la clé, la réécriture du livre 1er du Code de la construction et de l’habitation (CCH). Michel Klein, directeur des sinistres à la Mutuelle des architectes français (MAF), partage sa vision de ce nouveau dispositif et du permis d’expérimenter qui l’a précédé.
Quel regard portez-vous sur le projet d’ordonnance « Essoc 2 » ?
L’empilement des règles actuelles amène parfois à des situations de conflits techniques (accessibilité, étanchéité et sécurité…). La réécriture du CCH répond à cet objectif de clarification et de fluidité devenu nécessaire.
Notre point d’attention porte sur le moment ou doit intervenir la demande du maître d’ouvrage. En effet, depuis le début des discussions et concertations, le droit de déroger devait être pensé et mis en place en phase conception. L’attestation de « solution d’effet équivalent » (SEE) produite par un tiers attestateur devait être jointe à la demande d’autorisation de construire. Mais il semblerait que les pouvoirs publics, à la demande de certains acteurs, s’interrogent sur la possibilité d’étendre cette faculté à la phase chantier pour permettre aux entreprises aussi de proposer des solutions alternatives. Certes, cela ne pourra pas affecter des éléments qui relèvent de la validité du permis de construire déjà délivré, mais cela pourrait toucher à de nombreux autres aspects.
La MAF considère que ce mécanisme pourrait engendrer des sinistres importants. Aujourd’hui, de nombreux sinistres conséquents sont liés à des changements de matériaux ou de techniques proposés par une entreprise au stade de l’appel d’offres via une variante, ou en cours de chantier. L’architecte se retrouve au pied du mur, n’a en général pas le temps et les moyens de vérifier si cette nouvelle solution est pertinente et techniquement viable ; mais il verra sa responsabilité engagée en cas de désordre ! On peut innover, mais on ne fait pas ça au pied levé, en modifiant un projet en pleine exécution. De plus, comme nous n’avons quasiment aucun retour d’expérience sur le permis d’expérimenter [mis en place par l’ordonnance « Essoc 1 » du 30 octobre 2018, NDLR], il semble peu prudent de le généraliser de la sorte… »
Retrouvez la suite de cet entretien sur le site lemoniteur.fr.