? Du POPB aux Pyramides d’Evry, Pierre Parat tire sa révérence
Ses réalisations et son style ont dessiné les contours d’une architecture nouvelle, que certains qualifieront d’architecture sculpture. Mais si les pierres sont éternelles, ce n’est pas le cas des hommes, et Pierre Parat s’en est allé au début du mois d’octobre à l’âge de 91 ans.
De l’architecte resteront des réalisations majeures et souvent saluées unanimement. Pour n’en retenir que quelques-unes, le Palais Omnisport de Paris Bercy, fameux POPB qu’il convient désormais d’appeler Accor Hôtel Arena, toujours admiré par l’intelligence de sa conception ou encore le centre Pierre-Mendès-France bien connu des étudiants car centre névralgique de l’université Paris Panthéon-Sorbonne.
Après une collaboration de 40 ans avec son ami et architecte Michel Andrault qui les aura vu être à la tête d’une agence comptant jusqu’à 110 collaborateurs, Pierre Parat terminera sa vie en tant qu’artiste, laissant derrière lui plus de 300 toiles et plusieurs courts-métrages.
? 3 jours pour faire (re)naître la passion de l’architecture
Pour la quatrième fois, les Journées Nationales de l’Architecture reviennent, à l’initiative du ministère de la Culture, en partenariat avec le Conseil d’architectures, d’urbanisme et de l’environnement (Caue) et le Conseil national de l’architecture (CNOA).
Durant trois jours (18, 19 et 20 Septembre), le ministre Franck Riester veut mettre l’accent sur le lien entre création contemporaine et patrimoine bâti. L’occasion de mettre en avant les belles rénovations, et les mariages réussis entre histoire et avenir.
Dans l’Hexagone, pas moins de 44 000 sites patrimoniaux seront ouverts et les architectes sont invités à aller à la rencontre des différents publics afin de faire vivre et d’alimenter une soif nouvelle d’architecture.
Vous êtes avides d’échanges et de partage avec des non-initiés ? Alors rapprochez-vous de votre instance ordinale régionale, en charge de la coordination et de la mobilisation.
? Docteur, j’ai mal à mon bâti
Pour certains, c’est le travail. Pour le groupe « Réflexion Bâtiment Responsable 2020-2050 », il est fort possible que la santé, ce soit la construction. Dans sa dernière note, les experts évoquent la réponse thérapeutique que peut être l’architecture si l’on s’intéresse aux besoins humains auxquels elle peut répondre.
Psycho-sociaux, physiologiques ou sensoriels, ces besoins doivent trouver satisfaction. Comment ? Via le choix des matériaux, l’adaptabilité du logement en fonction des saisons, mais également, en ayant recours au design actif, concept d’origine canadienne qui vise à penser les bâtiments comme des « parcours santé » en prévenant les maladies cardiovasculaires et la sédentarité.
Cette première pierre à une réflexion qui se veut beaucoup plus large doit aboutir vers un changement des pratiques. Parmi les propositions du groupe d’experts : un avis techniques intégrant la dimension santé dans l’acte de construire ou la mise en place d’un système de qualification de la qualité du cadre bâti et de son environnement.
Il aura la lourde tâche d’assurer le commissariat du Pavillon français lors de la XVIIème édition de la biennale d’architecture qui se tiendra à Venise de Mai à Novembre 2020 : Christophe Hutin vient d’être choisi par Franck Riester et Jean-Yves Le Drian.
Cette nomination, émanant d’une proposition d’un comité de sélection présidé par Philippe Madec, met à l’honneur le parti pris de l’architecte-enseignant bordelais : mettre les habitants à la place qui leur est due dans la chaine de production. Comprenez, prendre le problème par l’autre bout et faire en sorte que les utilisateurs du bâti soient considérés comme une ressource dans le processus de conception architecturale, là où, selon Christophe Hutin, ils n’arrivent qu’en bout de chaine aujourd’hui.
Cette thématique vise à répondre à la question posée par la biennale : comment vivrons-nous ensemble ? Réponse du représentant français : en bâtissant ensemble.
? Réclamations financières : la MAF charge, la FFB suit
Au début du mois, la MAF prenait position dans les colonnes du site d’informations batiactu.com contre les entreprises ayant recours aux réclamations financières. Une tribune appelant à la méfiance des maîtres d’œuvre à laquelle a répondu la Fédération Française du Bâtiment.
Par la voix de son président de la commission des marchés, Alain Piquet, la FFB rejoint la MAF sur le besoin de lutter contre les offres anormalement basses. S’il n’est pas question de pointer du doigt une pratique jugée automatique par la mutuelle, Alain Piquet reconnaît cependant qu’il y a un besoin de renouer avec la qualité dans le traitement des dossiers.
Appelant de ses vœux une proximité et un dialogue toujours plus nourri entre entreprises et maîtrise d’œuvre, la fédération tempère en soulignant que le recours aux réclamations financières de la part des entreprises leur permet aussi de rentrer dans leurs frais.
La tribune de la MAF est à retrouver ici, et la réponse de la FFB là.