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? Un an après les faillites d’assureurs low cost, l’assurance construction toujours en chantier
Comment protéger les professionnels du BTP ayant succombé aux sirènes des assureurs exotiques ? C’est la question posée au gouvernement par la sénatrice Dominique Estrosi Sassone.
La réponse écrite du Ministère de la Ville et du Logement développe trois axes.
Prévention : pour stopper l’hémorragie et permettre la détection des pratiques frauduleuses, le gouvernement recommande d’opérer des vérifications systématiques avant de souscrire un contrat d’assurance en responsabilité civile décennale, et surtout de rester très vigilant.
Réparation : quid des entreprises déjà victimes de défaillance ? La Fédération Française de l’Assurance (FFA), qui représente 99% des acteurs, le répète : les sinistres à venir concernant des chantiers réalisés au cours de leur contrat précédent seront couverts moyennant une prime supplémentaire. Idem pour les particuliers titulaires d’une assurance Dommages-Ouvrage, en droit de demander une réparation auprès du FGAO (Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires de dommages).
Amélioration : le gouvernement souligne la défaillance des autorités de contrôle, pointe du doigt les manquements du gendarme français de l’assurance, l’ACPR, demande une consultation du CSCEE (conseil supérieur de la construction et de l’efficacité énergétique) et attend des propositions d’amélioration.
L’Etat souhaite mobiliser tous les acteurs du secteur pour que cette situation ne se reproduise plus.
? La Part-Dieu s’envoie en l’air avec Dominique Perrault
Pour transformer le quartier lyonnais de la Part-Dieu, il fallait une signature : celle de Dominique Perrault a été choisie. Afin de libérer les 80 000m² du programme conçu pour Vinci Immobilier et Euroequipements, le projet a débuté par un travail minutieux de remembrement du foncier.
Du haut de ses 170 mètres de haut, la tour volera la deuxième place du podium des constructions les plus hautes de l’agglomération lyonnaise à la Tour Part-Dieu, plus connue sous le nom de « crayon ». En l’air mais aussi sur terre, le programme s’enracinera dans son environnement direct avec une programmation mixte qui fera cohabiter la tour de bureaux avec un hôtel de 168 chambres, et 3 500m² de commerces.
Un projet emblématique qui aboutira à la requalification de ses abords, grâce à une esplanade permettant de faciliter l’accès à la gare, aux parkings sous-sols et faisant office d’agora urbaine au cœur de ce quartier dynamique.
Livraison prévue pour 2023.
? Gare du Nord : après la gronde, la clarification
La semaine passée nous vous parlions de la tribune co-signée par des grands noms tels que Jean Nouvel, Marc Barani, ou encore Roland Castro, s’opposant au projet pharaonique d’agrandissement de la Gare du Nord à Paris.
Cette semaine, réponse de Denis Valode, de l’agence Valode&Pistre, architecte du projet. Troublé par le sens de la démarche, il explique dans Le Point les forces d’un projet qui aura fait l’objet d’une grande concertation sur l’importance de conserver son caractère historique.
Reprenant les arguments un à un, l’architecte réfute l’idée d’une dénaturation de l’édifice et met en avant la collaboration avec les architectes des monuments historiques et ceux des Bâtiments de France. Interrogé sur les parcours utilisateurs allongés au profit du mercantilisme, il oppose la taille « nettement plus faible » des surfaces commerciales implantées par rapport aux autres gares parisiennes rénovées.
Dernier argument : selon un sondage Odoxa mené en janvier 2019, 93% des sondés saluent le projet.
? Loi Elan : accessibilité, travaux simples, ascenseurs… dernières négociations en cours !
Vous pensiez que les discussions autour de la loi Elan étaient finalisées depuis longtemps ? Alors vous vous trompez. Plusieurs mois après sa promulgation, la loi comporte toujours des zones d’ombres que le législateur doit éclaircir, parmi lesquelles la définition de « travaux simples » et l’accessibilité des PMR.
Selon les premières pistes de réflexions dévoilées par lemoniteur.fr, les « travaux simples » s’entendent comme « n’ayant pas d’incidences sur les éléments de structures ».
Pour ce qui est des personnes à mobilité réduite, la pomme de discorde concerne les douches. Pour les associations de représentants de personnes en situation de handicap, il faut obligatoirement qu’elles soient à l’italienne, (comprenez : sans ressaut). Les constructeurs, pour qui les risques de fuites sont trop importants, proposent une hauteur de 2 cm : inconcevable pour les associations.
Autre point surveillé par les représentants de personnes à mobilité réduite, l’obligation d’ascenseurs dans les programmes en R + 3, pour compenser la réduction à 20% du nombre de logements neufs accessibles.
De nombreux sujets sur la table alors que la mise en application est prévue pour le 1er octobre 2019.