Le patrimoine en béton face à l’urgence de la rénovation
L’architecte Franklin Azzi alerte sur la fin de vie du béton centenaire dans de nombreux bâtiments. Après 100 ans, ce matériau se fragilise, devient cassant et peut nécessiter des réparations importantes, voire une démolition-reconstruction partielle. C’est le cas d’un immeuble parisien des années 1920 que son agence réhabilite actuellement.
D’ici 2050, 60 % des bâtiments en béton des grandes villes européennes devront être rénovés ou démolis. Certaines tours de La Défense pourraient même ne plus supporter la charge d’exploitation des bureaux à cause de bétons trop vieux et irréparables.
Pour le fondateur de Franklin Azzi Architecture (Paris), il est essentiel de s’en préoccuper. La recyclabilité du béton ouvre la voie à sa réutilisation dans de nouveaux projets. Concernant la tour Montparnasse, dont il supervise la rénovation, il rassure sur sa solidité malgré quelques défauts de construction liés aux techniques de l’époque.
CNOA | 2023 : une année d’engagement pour l’architecture et les territoires
Le Conseil national de l’Ordre des architectes (CNOA) a publié son premier rapport d’activité, offrant une vue d’ensemble de ses actions accomplies en 2023. Ce document détaille les initiatives majeures de l’institution et met en avant le plaidoyer : « L’architecture comme solution », 16 mesures concrètes pour répondre aux défis environnementaux et sociaux. A (re)découvrir également, le dispositif « 1 maire 1 architecte », qui vise à renforcer les liens avec les élus locaux.
Au rayon des actions de l’Ordre, le rapport détaille son implication dans les politiques publiques, notamment sur le logement et la transition écologique, et n’oublie pas de revenir sur les temps forts de l’année comme sa Convention nationale à Marseille.
Le détail de ce rapport d’activité est à retrouver sur le site de l’Ordre national des architectes.
Réversibilité et adaptation | Les nouveaux mots d’ordre de l’architecture durable
Lors des Rencontres nationales Architectures et Territoires organisées à Dunkerque par le Conseil régional de l’Ordre des Hauts-de-France, les architectes ont réchangé sur leur nouveau rôle face aux risques climatiques. Eric Daniel-Lacombe, spécialiste des inondations, a mis en avant la nécessité d’une collaboration entre maire, services de l’État et architecte pour trouver des solutions innovantes. Patrick Coulombel (Architectes de l’urgence) a observé une amélioration dans la gestion des catastrophes. De son côté, Armelle Varcin a insisté sur l’importance de l’espace public pour sensibiliser sur ces thématiques.
Face aux grands projets du territoire dunkerquois (EPR, gigafactories), les architectes doivent repenser l’urbanisme dans des zones à risque. Anne Démians prône des bâtiments adaptables et réversibles, tandis que Francis Soler rappelle l’importance du temps long dans la conception. L’ensemble des intervenants s’est accordé sur la nécessité de lever certains blocages réglementaires pour favoriser la flexibilité des projets et répondre aux enjeux de demain.
Sur le même sujet
20 décembre 2024