68 mètres de façade sur le boulevard des Italiens, à quelques enjambées du célèbre Opéra Garnier, pilastres toscans, escalier à double révolutions et mobilier design … Bienvenue au 19LCL, siège social historique d’anciennement Crédit Lyonnais, devenu LCL depuis peu, et écrin des plus grandes agences architectes le temps d’une soirée.
Depuis 3 ans, le magazine D’A publie un classement des 400 plus grandes départagées en fonction de leur chiffre d’affaires dans son numéro de décembre et depuis 2 ans, la MAF est partenaire de cet événement prestigieux.
À partir de 19h30, se pressent sous l’ouverture monumentale de la façade, architectes, journalistes, représentants ordinaux et partenaires de la construction. Le temps de fixer son badge et de saisir une coupe de champagne que déjà, les invités ouvrent des yeux écarquillés face à l’immensité des deux atriums qui ouvrent leur bras en grand pour l’occasion.
Ici deux confrères perdus de vue depuis un moment profitent de l’occasion pour prendre des nouvelles, là on discute de la Loi ELAN et de ses effets sur les concepteurs, partout on se félicite de sa présence, signe d’une année 2018 au chiffre d’affaires significatif.
Pour lancer les festivités, Gaël Chervet, Président Directeur Général du groupe Ficade, éditeur du magazine d’a, prend la parole et rappelle l’engagement de son groupe dans le sens de l’architecture dans son ensemble.
Dans la foulée, c’est Jean-Claude Martinez, Président de la MAF, qui monte sur l’estrade, commençant par rappeler que « c’est avec tous les architectes que la MAF travaille au quotidien, du plus petit au plus grand projet, de la plus petite à la plus grande agence. » "
Une ferveur dans la promotion de la valeur ajoutée des architectes tout au long du projet, de la conception à la réalisation qui trouve un écho dans la prise de parole de Corinne Langlois, architecte et urbaniste en chef de l’Etat, sous-directrice de l’architecture, de la qualité, de la construction et du cadre de vie :
« La dimension économique du métier est insécable de son objectif sociétal, sa vocation culturelle et sa participation aux enjeux environnementaux », a-t-elle développé.
« L'architecte s'inscrit dans le temps long. Et vous pouvez évaluer le risque lié à des processus de production visant des rentabilités plus immédiates. Car la rentabilité de l'architecte ne se réduit pas à un tableau Excel : elle génère des richesses sociales, environnementales, culturelles difficiles à évaluer » conclut-elle sous les applaudissements de l’auditoire.
Des prises de position fermes dans le sens de la défense des concepteurs qui soulagent à défaut de rassurer totalement, dans un contexte de grande pression sur les épaules des architectes, entre obligation juridique, risques financiers et dépréciation de leur rôle dans l’écosystème du bâtiment.
Il est 23h30 quand les derniers s’en vont, laissant derrière eux les résultats de l’année 2018, et prêts à se retrouver en 2020, pour le classement 2019. La seule question qui reste à trancher : l’an prochain, quelle sera la place de chacun ? Une chose est sûre, d’ici là, la MAF sera présente aux côtés de tous les concepteurs.