La France met des paillettes dans Venise
On connaît le projet qui portera les couleurs du Pavillon « France » à la prochaine Biennale de Venise qui se déroulera en 2023. Il s’agit de celui porté par l’agence Studio Muoto, fondée par Gilles Delalex et Yves Moreau, associés pour l’occasion à Georgi Stanishev et Clémence La Sagna pour la scénographie, Jos Auzende, commissaire associée, et Anna Tardivel pour la programmation.
Intitulé « Ball Theater/ La fête n’est pas finie », il propose « un lieu de réflexion, un lieu d’imaginaire et un laboratoire pour inventer notre avenir ». Le jury, composé entre autres de Marc Barani, Anne-Sophie Kehr, Jean-Christophe Quinton et Marina Rotolo, architectes, a estimé que « ce projet saura toucher les visiteurs, d’abord par l’émotion, puis par la connaissance et la réflexion d’une manière résolument optimiste, généreuse, renouvelée et poétique ».
A Paris, Vincent Parreira joue avec les perspectives
A l’angle des rues de Tolbiac et Chevaleret, dans le XIIIème arrondissement parisien, l’Atelier d’architecture Vincent Parreira (AAVP) a conçu et livré 80 logements et quelques 3000m2 de surfaces commerciales.
Un programme qui s’inscrit dans le renouveau du quartier Paris Rive Gauche, autrefois relégué aux faubourgs de la ville et désormais devenu stratégique pour son développement. Pas simple toutefois de s’emparer de cette parcelle ceinte par deux rues dont l’une se situe 7 mètres sous le niveau de l’autre.
Un enjeu de taille pour l’architecte qui a voulu éviter un sentiment « ville d’en haut vs ville d’en bas ». A l’arrivée, l’utilisation du bois, pour la structure et pour les murs affiche une grande cohérence et une étonnante légèreté grâce au jeu sur les perspectives et à l’épaississement du bâtiment côté rue qui offrent un sentiment de mouvement à l’ensemble.
Sans chauffage, sans climatisation mais avec un grand confort
Ni chauffage, ni climatisation, ni ventilation : le concept 22-26 de l’agence autrichienne Baumschlager Eberle Architectes devrait bientôt voir le jour dans le quartier lyonnais de la Confluence. Fer de lance du confort intérieur, avec une température toujours comprise entre 22 et 26 degrés, comme son nom l’indique, cette approche constructive a déjà fait ses preuves en Autriche et en Suisse.
Le premier bâtiment de ce type a désormais 8 ans et offre un recul suffisant sur le succès de la démarche. Ici, pas de pompes à chaleur et autres systèmes de double flux… mais une enveloppe performante visant à protéger de la surchauffe et limiter les déperditions thermiques. En été, l'épaisseur des parois permettra la régulation de la température, et selon les calculs du cabinet elle ne devrait pas dépasser 28° ; en hiver, elle favorisera l'inertie et la capacité de stockage de la chaleur et rayonnement.
« Les parois fonctionnent comme un accumulateur et retiennent la chaleur produite par les activités des habitants », explique l'agence. Côté matériaux, en façade, on trouve des briques monomur de 60 cm avec isolation en fibre de bois dans les capillaires, un enduit à la chaux et le socle sera en béton. Quant à la toiture, elle sera constituée des panneaux solaires photovoltaïques.
Les premiers habitants sont attendus pour 2025.
Les voyants verts de la filière paysages
Nous évoquions dans le précédent numéro de l’HebdoMAF, les difficultés qui pèsent sur la filière des paysagistes français. Toutefois, elles ne semblent pas en menacer le dynamisme. En effet, le site d’informations en ligne batiactu.com partage cette semaine le boom des embauches dans le secteur.
En 5 ans, les entreprises ont doublé leurs effectifs. Rien que sur l’année 2021, près de 32 000 emplois ont été créés et le nombre de structures a bondi de 10%. Une tendance qui semble suivre celle de la prise de conscience des Français quant aux besoins de nature et aux enjeux environnementaux.
Selon une étude réalisée pour l’Unep, 80% des moins de 35 ans souhaitent travailler au contact de la nature et éprouveraient de la fierté à évoluer dans un secteur qui œuvre pour défendre l’environnement.