Grand Prix de l’urbanisme : Franck Boutté lauréat 2022
Franck Boutté est ingénieur, expert du développement durable, bien connu des maîtres d’œuvre des plus grands projets. Il a notamment œuvré aux côtés de Renzo Piano pour l’École normale supérieure de Paris-Saclay, de Paul Andreu et Richez Associés pour la Cité municipale de Bordeaux ou de Sou Fujimoto pour ses projets français de l’Arbre blanc de Montpellier ou du futur vaisseau Mille Arbres à Paris.
A plus large échelle, il a travaillé avec les Britanniques de RSHP sur les secteurs parisiens de Bercy-Charenton ou de Maine-Montparnasse et sur la transformation des friches Five Babcock dans la métropole lilloise, avec l’agence AUC.
Ingénieur civil diplômé des Ponts et Chaussées en 1992, il a aussi été formé à l’architecture en suivant les enseignements de l’école de Belleville avant de s’intéresser très vite aux domaines encore émergents de la performance énergétique des bâtiments et plus largement de la qualité environnementale dans la construction.
Le jury du Grand Prix de l’urbanisme, décerné par le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires et le ministère en charge de la Ville et du Logement, l’a désigné lauréat de son édition 2022.
Baisse des émissions dans le bâtiment : doit mieux faire
Dans son rapport annuel « Dépasser les constats – Mettre en œuvre les solutions », le Haut Conseil pour le Climat, organisme indépendant chargé d’évaluer la stratégie du gouvernement en matière de climat, constate un ralentissement des progrès du secteur du bâtiment sur le plan des émissions de gaz à effet de serre, essentiellement à cause de facteurs conjoncturels.
Si la crise sanitaire est en partie responsable, le rapport pointe également des évolutions positives au premier rang desquelles la décarbonisation progressive du mix énergétique du chauffage, responsable de 81% des émissions du secteur résidentiel.
Toutefois, les résultats restent trop timides et loin d’être en phase avec le plan européen Fit for 55 qui vise une réduction de 55% des émissions d’ici 2030 (par rapport au niveau de 1990).
Afin d’aligner la France avec ces objectifs, une quinzaine de recommandations sont formalisées autour de 6 enjeux :
- Réorienter la rénovation vers des parcours de rénovations globales performantes
- Renforcer l’accompagnement des ménages en situation de précarité énergétique
- Conditionner les aides publiques pour la transition énergétique à l’exigence de résultats et au parfait achèvement des travaux engagés pour les constructions neuves et la rénovation
- Renforcer la formation des professionnels de la filière du bâtiment
- Mettre en œuvre et consolider la RE2020 pour une cohérence d’ensemble du secteur du bâtiment
- Accroître fortement le potentiel des réseaux de chaleur en intégrant au moins 75% d’énergies renouvelables
Le rapport complet est à retrouver en suivant ce lien.
Grand Palais : une rénovation pour 100 ans, pour l’instant dans les temps
Fermé pour cause de travaux de rénovation, le Grand Palais devrait rouvrir au public à l’occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un objectif qui semble tenable à en croire le Directeur du projet de réhabilitation du Grand Palais, Daniel Sancho, confiant quant à l’avancement des travaux.
Inauguré à l’occasion de l’exposition universelle de 1900, l’édifice n’a jamais connu, de grande rénovation. Un exercice rendu nécessaire par l’évolution des normes et le vieillissement de la structure.
C’est là tout l’enjeux des travaux : réhabiliter le bâtiment pour 100 ans. Pas question pour autant de modifier la structure originelle de l’ensemble qui était « très étudié » : « il n'y a rien de plus standard comme construction des années 1900 : du métal, des briques, du plâtre, ainsi que les premiers bétons de l'époque... » comme l’explique François Chatillon, architecte en chef des monuments historiques en charge du projet.
A l’issue des épreuves sportives, les espaces muséaux réouvriront progressivement selon un calendrier échelonné jusqu’en octobre 2025.
Alors que les épisodes caniculaires s’enchaînent, les médias s’interrogent sur la qualité et l’adaptation des villes face à l’augmentation des températures. A ce sujet, Christine Leconte, présidente du CNOA, a été interviewée à de nombreuses reprises ces derniers jours. L’occasion de présenter les solutions des architectes pour adapter le cadre de vie au dérèglement climatique.
La liste de ses interventions est à retrouver en suivant ce lien.