Tours de grande hauteur à Paris : du grabuge dans l’air
Alors que les tours désaxées de Jean Nouvel dessine la nouvelle skyline du sud parisien, l’attention se cristallise sur un nouveau projet : Nouvel R. Au programme, 2 tours de 100 et 180 mètres de haut.
Une tendance qui ne plaît pas aux signataires d’une tribune appelant à l’arrêt du projet parmi lesquels deux Grand Prix de l’Urbanisme : Patrick Bouchain et Nathan Starkman. Pour les deux hommes, le secteur est déjà trop dense.
Autre reproche : l’anachronisme, alors que les engagements de la capitale pour la préservation de la biodiversité se multiplient et que la crise du COVID a vidé les bureaux et laissé vacante une large part du quartier de la Défense.
A la place, les deux architectes appellent à « construire intelligent et donc réversible. Il faut apprendre à bâtir des immeubles capables, des volumes qui pourront accueillir des activités diverses qui, pour certaines, n’ont pas même pas encore été inventées ».
En matière de logement, la jeunesse suit le mouvement
Que veulent les jeunes ? C’est la question posée par Bouygues Construction et l’agence JAM architecture. Les enseignements sont révélateurs d’une tendance : la jeunesse n’est finalement pas si différente du reste de la population lorsqu’il s’agit du désir de logement.
Pour les deux-tiers des sondés, âgés de 15 à 25 ans, l’objectif est de devenir propriétaire et près de la moitié n’exprime pas de préférence particulière entre le neuf et l’ancien. Idem du côté des nouveaux modes de logement, comme le co-living qui pâtit en premier lieu d’un déficit de notoriété : seulement un tiers des sondés connaît le concept.
Toutefois, et c’est sûrement la différence la plus notable, 92% des sondés se disent prêts à partager des espaces, comme une salle de sport. « En matière de partage, ils se positionnent plus sur l’usage » indique Marjolaine Grondi, CEO de l’agence JAM.
Reste un invariant : la localisation, toujours critère n°1.
Équerre d’argent : Christian de Portzamparc président du jury de l’édition 2021
Le 22 novembre prochain, les architectes retrouveront l’une des distinctions les plus convoitées du secteur : l’Équerre d’argent. A l’occasion d’une cérémonie qui renouera avec le présentiel, sans pour autant oublier le numérique (l’événement sera retransmis en direct sur une plate-forme dédiée), le jury désignera les 39ème lauréats. Les 5 catégories traditionnelles sont reconduites : « habitat », « lieux d’activités », « culture, jeunesse et sport », « espaces publics et paysagers » et « première œuvre », que la MAF parrainera cette année encore.
En attendant, le jury, présidé par Christian de Portzamparc, auditionnera les architectes et paysagistes des 25 opérations sélectionnées parmi plus de 250 dossiers de candidatures.
Membres du jury :
- Stephen Barrett, architecte
- Lina Ghotmeh, architecte
- Olivier Haye, maître d'ouvrage/promoteur
- Pierre-René Lemas, haut-fonctionnaire
- Léa Mosconi, architecte
- Félix Mulle, architecte
- Umberto Napolitano, architecte
- Franck Poirier, paysagiste
- Marie Schweitzer, architecte
- Fabien Renou, rédacteur en chef du « Moniteur »
- Gilles Davoine, rédacteur en chef de « AMC »
La construction légère et décarbonée à l’honneur d’une exposition au Pavillon de l’Arsenal.
Du 22 octobre au 27 février prochain, le Pavillon de l’Arsenal accueille l’exposition « L’empreinte d’un habitat » qui compile l’analyse d’une trentaine d’architectures expérimentales réalisées entre 1920 et 2020.
L’étude ambitionne de révéler le potentiel et la diversité des systèmes constructifs développés par plusieurs générations de concepteurs, de Jean Prouvé à Charlotte Perriand en passant par Walter Gropius, Renzo Piano et Shigeru Ban.
Sans spoiler les enseignements que tire l’exposition, il en ressort certains principes universels comme l’édifiante pertinence d’une architecture légère.
L’exposition est à découvrir au Pavillon de l’Arsenal, 21 boulevard Morland à Paris.
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22 novembre 2024