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La Porte Maillot en pleine mue

Ses usagers réguliers le savent mieux que quiconque : la Porte Maillot forme un nœud urbain parmi les plus denses de la capitale. Périphérique, axe Paris-La Défense, palais des Congrès, accès à Neuilly … les raisons d’une saturation quotidienne sont nombreuses. 

Mais d’ici peu, tout cela ne pourrait être qu’un lointain et mauvais souvenir. C’est en tout cas l’ambition portée par la Ville de Paris qui organise une participation du public par voie électronique (PPVE) sur le projet de réaménagement. 

Sous l’égide de l’agence de paysagistes Empreinte, mandataire du projet, l’équipe de maîtrise d’œuvre entend réaménager le secteur Maillot selon trois axes. En premier lieu, il s’agira de remplacer le giratoire actuel par une nouvelle voie, rectiligne, reliant Paris et Neuilly-sur-Seine pour libérer 30 000m2 de parcelle constructible. 
Ensuite, c’est l’actuel square Parodi qui sera agrandi et constituera un trait d’union vert entre le Bois de Boulogne et le quartier, avec notamment 600 arbres supplémentaires. 

Enfin, une grande place publique piétonne sera créée au nord-est du site, intégrant les accès aux transports en commun existants (ligne 1 du métro et RER C) et à venir (Eole et tramway T3en 2022 et 2023).

Les travaux devraient démarrer au second semestre 2021 pour une livraison attendue à l’occasion des Jeux Olympiques de 2024.

 

Une boîte à outils pour faciliter le diagnostic des matériaux

C’est un caillou dans la botte du secteur de la construction. Un caillou de 46 Milliards de tonnes. C’est ce que produit le bâtiment chaque année, en déchets. Sur ce volume, 73% sont inertes et présentent pourtant de belles opportunités de valorisation. 

Seulement, dans les faits, une part très faible de ce potentiel emprunte le circuit du recyclage. La faute à une gestion des opérations de démolition et de réhabilitation pas toujours optimale et à un manque de clarté législative. 

C’est tout l’objet de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire du 10 Février 2020 et l’introduction du diagnostic « produits, matériaux et déchets », qui doit permettre d’optimiser le tri des matériaux et, in fine, leur recyclage. 

Afin de faciliter davantage la vie des diagnostiqueurs, la plateforme collaborative Démoclès (cofinancée par l’Ademe et Ecosystem) vient de lancer une boîte à outils pour accompagner l’évolution de leurs pratiques. 

Élaboré avec une quarantaine de partenaires, ce nouveau guide doit permettre l’appropriation et la mise en pratique du Diagnostic déchets avant démolition par l’ensemble de la chaîne d’acteurs. 

On y trouve aussi une grille d’inventaire au format Excel, des onglets par typologie de produits et une vingtaine de fiches pratiques, concernant les appareils d’éclairage, les revêtements de sol ou encore les charpentes. 

Retrouvez-la sur le site democles.org.

 

Découvrez les 7 projets qui représenteront la France au Prix Mies van der Rohe

Tous les deux ans, il revient avec la même ambition : mettre à l’honneur une œuvre architecturale particulièrement innovante et exemplaire en matière de transition écologique, conçue par un architecte européen.  

C’est dans cette optique que le CNOA, le Syndicat de l’Architecture et l’Union des Syndicats Français d’Architectes (Unsfa), mandatés par la Fondation Mies van der Rohe pour désigner les 7 nominations françaises, viennent d’annoncer leur sélection : 

 
Ory Architecture rend hommage à son fondateur, décédé cette semaine

Extrait de l’hommage publié sur le site ory-architecture.com.

« Jean-Jacques Ory nous a quittés dans la nuit du 12 au 13 septembre 2020 à l’âge de 76 ans.
L’équipe de l’agence qu’il a fondée il y a 40 ans, aujourd’hui nommée ORY.architecture, exprime sa grande tristesse.

Amoureux de la vie et de l’art, il s’est imposé comme une figure incontournable de la profession.
Sa première œuvre, la transformation de l’immeuble du Parisien libéré, illustre son ancrage dans Paris et marque le début d’une incroyable carrière de bâtisseur.

L’architecte passionné est rapidement devenu un acteur majeur faisant partie de ceux qui, à l’âge d’or de l’architecture, ont contribué à transformer le paysage parisien et francilien, particulièrement dans le secteur de l’immobilier d’entreprise.

Jean-Jacques savait embarquer son équipe avec fougue dans des réalisations exigeantes telles que la rénovation du Centorial, du Kenzo Building et de bien d’autres adresses prestigieuses sur le plan national et international.

Avec une rare lucidité et confiance en l’avenir, il avait depuis plusieurs années orchestré sa transmission à la nouvelle génération, en laquelle il avait une grande foi. Le plus bel hommage que nous lui rendons aujourd’hui est d’insuffler dans nos projets, son tempérament de visionnaire dans un élan créatif et contemporain.

Comme nous avons eu la chance de nous forger à ses côtés, nous avons pu l’observer, l’écouter. Il nous a happés dans son sillon. Il vivait sa vie à toute allure et ne se donnait aucune limite. C’est aussi cela qu’il nous a transmis.

Rester curieux, porter un œil neuf sur tout, ne jamais se contenter de la facilité mais remettre sans cesse en perspective nos acquis, nos préjugés et nos certitudes.
Il posait sur nous tous un regard à la fois bienveillant et exigeant. Il était de ces hommes libres et impertinents, se battant pour maintenir le cap du navire, sans aucune concession à la médiocrité. Dans ce voyage empli de tumulte et d’Amour aussi, sa femme était à la fois sa boussole et son point d’arrimage.
C’était un équilibriste talentueux, oscillant entre l’architecture et l’art, entre le jeu et la rigueur.
Très attaché à l’Humain, il trouvait toujours une façon de créer du lien. C’était essentiel dans ses rapports à l’Autre et dans son architecture. Il nous a appris à en faire une priorité vitale, sans quoi, d’après lui, nous ne pouvons avancer vers la lumière. Sa grande sensibilité à la spiritualité lui donnait une ouverture d’esprit parfois déconcertante, il aurait aimé bâtir des églises. 

Nous pouvions l’observer jouer de son charme, toujours à la limite de l’humour et de la séduction. Il aimait autant les discussions sérieuses que rire d’une bonne blague. Son sourire généreux annonçait toujours un rire franc et communicatif.

A l’évocation de ce souvenir, nous ne pouvons-nous empêcher de sourire à notre tour. Alors, galvanisés par cette belle énergie, nous poursuivons l’aventure de cette fabuleuse entreprise, dont il était tellement serein et fier de nous avoir remis les clefs. Nous continuons de sourire, d’avancer et de construire l’avenir à coup de calques maquettes et d’échanges riches et passionnés. 

L’émotion nous envahit en songeant au vide qu’il laisse mais nous savons que son empreinte restera présente dans ses œuvres. Elles témoignent de son caractère altruiste qui continuera de les animer à travers le temps. 

Comme il aimait se jouer des mots, Jean-Jacques, nous te disons « ORY-voir ». »