C’est le hasard qui met l’actuariat sur la route de Valentine et lui permet de découvrir le secteur de l’assurance.
Riche d’études en finances et statistiques, elle emploie ses compétences au service de la MAF depuis l’été 2017.
Tu travailles au service actuariat de la MAF. Peux-tu nous expliquer son rôle ?
Nous sommes en charge du calcul des montants que la MAF doit provisionner pour répondre à ses engagements et indemniser les sinistres à venir. Dans notre jargon d’assureur, on parle de « provisions techniques.»
Justement : comment anticipez-vous les sinistres à venir ?
En nous intéressant au passé, qui est très illustratif de ce qui va se produire dans l’avenir. Les quatre-vingt-dix ans d’existence de la MAF nous donnent un recul unique et nous permettent d’établir des modèles prédictifs très fiables.
À partir de cette base, nous étudions les données susceptibles de faire évoluer l’équation : nouvelles réglementations, nouvelles pratiques, éléments conjoncturels…
Quelques chiffres ?
Deux exemples tirés de nos observations : d’abord, nous pouvons annoncer qu’entre 17 % et 18 % des contrats en cours feront l’objet d’une déclaration de sinistre dans l’année à venir. Ensuite, on observe que la durée de vie moyenne d’un sinistre est de sept ans, entre son ouverture et sa clôture.
"Ma mission, c’est d’anticiper les sinistres qui ne sont pas encore survenus".