Aujourd’hui, il s’appelle Antoine, il est chef de groupe de l’espace architecte à la Direction des contrats, il est passionné d’architecture et il partage son quotidien avec vous !
- Bonjour Antoine ! Merci d’avoir accepté de répondre à nos questions !
Bonjour !
- Concrètement à quoi correspond ton poste à la MAF ?
Nous sommes deux groupes de 8 collaborateurs chacun. Nous répondons aux questions de nos adhérents liées à la responsabilité et les accompagnons dans l’application de leurs contrats. Nous intervenons également en accompagnement des adhérents lors de la Déclaration d’Activité Professionnelle.
- De quoi est fait ton quotidien à la MAF ?
D’appels ! Beaucoup d’appels, entrants ou sortants ! (Rires)
Il s’agit de traiter les demandes des adhérents. La majorité des cas se gère au téléphone, bien qu’il y ait souvent besoin d’envoyer un courrier de confirmation à l’adhérent.
Plus ponctuellement notre rôle est d’accompagner les adhérents sur leurs chantiers « hors norme », comme par exemple ceux qui ne sont pas soumis à la garantie décennale. Je pense notamment à des champs de panneaux photovoltaïque, à des stations d’épuration … Ces chantiers ne rentrent pas dans le process classique de la garantie décennale et en ce sens, les adhérents ont besoin d’accompagnement pour couvrir comme il se doit le chantier.
Ce sont souvent des opérations à très gros budgets pour lesquels il faut trouver la solution assurantielle adaptée. Il nous arrive de voir des cas où les architectes choisissent d’appliquer de petits honoraires sur une prestation, qui s’avéreront trop peu élevés pour couvrir le montant de l’assurance liée au chantier. Cela est très, trop, souvent le fruit d’un architecte qui n’a pas bien compris l’étendue de ses responsabilités, qui a l’impression qu’un permis de construire ne peut engendrer un sinistre, ce qui est faux. Chaque cas est spécifique et c’est notre rôle de cadrer le contrat de l’adhérent, de l’aider à construire sa protection sur tout type de chantiers.
- Donc ton quotidien, c’est plonger dans les projets des adhérents pour comprendre tous les tenants et les aboutissants afin de proposer la meilleure protection pour l’’architecte …
Exactement ! Au-delà de la technicité de la construction, il faut que l’on comprenne le montage qui est réalisé, qui sont les différents maîtres d’œuvres, quelles sont les demandes du maitre d’ouvrage, quels sont les risques …
Après, il faut aussi relativiser, le quotidien de base reste la gestion de la relation avec les adhérents : souscriptions, demandes de nouveaux adhérents, remboursements en cas de trop perçu, souscription de contrats complémentaires. La gestion classique d’un compte d’assurance finalement !
- Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?
Le contact avec les architectes. Je les trouve très intéressants, c’est une population un peu sinistré, dans le sens où ils sont très seuls. Aux Rendez-vous de la MAF, nous nous sommes rendu compte que les architectes manquent cruellement d’occasions de se retrouver entre eux. Ce qui donne l’occasion de scènes improbables : en février à Lyon, des architectes qui étaient dans la même promo à l’école se sont retrouvés après 20 ans.
Ils ne savent pas vers qui se tourner lorsqu’ils ont une question et pourtant ils se doivent d’être juriste, gestionnaire d’entreprise, architecte (un petit peu), policier sur le chantier, nounou pour le maître d’ouvrage …
Pour compenser le manque d’interlocuteurs à disposition des architectes, l’ADN de la MAF est d’outrepasser sa fonction d’assureur. Souvent, nos adhérents nous contactent pour poser des questions qui ne relèvent pas de l’assurance à défaut d’avoir un autre interlocuteur.
Je trouve les architectes attachants, intéressants, pétris de culture … C’est ce contact avec eux que j’apprécie particulièrement.
- Ton plus beau souvenir à la MAF ?
Le premier atelier que j’ai animé lorsque l’on a mis en place l’AMI (Accompagnement Maison Individuelle). Du fait de la grande technicité de cette assurance, les architectes ont d’abord cru que la MAF s’immisçait dans leurs façons de travailler. De fait, nous avons dû faire face à une grosse levée de boucliers.
Notre approche a été pédagogique, afin d’expliquer le but de l’AMI, et nous avons alors organisé des ateliers en présence d’architectes. Le tout premier a été organisé à Paris, alors que l’application n’était pas encore tout à fait terminée. C’était ma toute première intervention devant des architectes, ils devaient être une soixantaine dans la salle à poser plein de questions. J’en garde le souvenir du sentiment de monter sur un ring de boxe. J’en suis ressorti avec une montée d’adrénaline incroyable, je n’ai jamais pu trouver le sommeil ! C’était en 2013, je n’étais en poste que depuis 6 mois.
- Quel est ton premier souvenir d’architecture ?
Mon premier souvenir est le musée GUGGENHEIM à Bilbao, je devais avoir 14 ou 15 ans. J’ai passé l’intégralité de la visite à regarder le bâtiment en lui-même, les yeux en l’air, et je n’ai aucun souvenir des œuvres qui y étaient exposées à cette époque. Mais du bâtiment en tant que tel, j’ai conservé une image très précise.
- Quelle est l’œuvre construite que tu préfères ?
Il est difficile de répondre à cette question, mais je pense à la cité radieuse de Le Corbusier. Non pas pour son style architectural qui peut être discuté, mais par sa capacité à réunir en un seul bâtiment une large partie des principes d’urbanisme de l’architecte. Ayant eu l’occasion d’étudier les travaux de Le Corbusier pendant mes études en école d’architecture, j’ai été impressionné par le temps qu’il a passé à étudier les villes contemporaines. Cela lui a permis de recueillir un volume d’informations considérable lui permettant d’élaborer les principes d’urbanisme et qui, malheureusement, ont été dévoyées au fil du temps.
- Merci pour toutes tes réponses Antoine !
Présentation d’Antoine :
A 18 ans, pour Antoine la route est toute tracée : il veut devenir architecte. Préférant commencer par une école d’ingénieur, l’ESTP, il enchaine ensuite sur une école d’architecture. Il découvre la MAF à l’occasion d’un job d’été d’abord, d’un CDD en parallèle de la fin de ses études ensuite, et finalement, une révélation : l’architecture, Antoine s’y intéressera, mais ne sera pas architecte.
Antoine aime prendre part aux réflexions périphériques à l’architecture, conseiller les architectes et les épauler dans la construction de leurs projets, bref, devenir un interlocuteur privilégié d’une population qui le fascine. Un CDI à la MAF sera l’occasion de concrétiser ses envies.
Son profil très technique lui permet d’être un intermédiaire de choix. Passionné par la réflexion sur le sens de l’évolution de l’architecture, l’assurance devient son empire, la défense des architectes son crédo.
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22 novembre 2024