Pour Nicolas l’histoire commence en Bourgogne, « proche de Chablis, pour les amateurs de vins » précise-t-il. Après un DESS « Finance et Contrôle de Gestion » que l’on appellerait aujourd’hui « Master 2 », il découvre Paris et la vie professionnelle en 2004.
Depuis, il ne quitte ni l’un, ni l’autre. Il y a bien eu quelques aventures mais l’histoire commence véritablement lorsqu’il pose ses tableurs au Crédit Mutuel Nord Europe Assurance. Si à ce stade, le seul point commun avec la MAF réside dans le secteur d’activité, Nicolas y découvre l’assurance, affine ses armes en finance et se familiarise avec celle qu’il appelle affectueusement « S2 », la directive Solvabilité 2.
Nicolas est prêt : il postule à la MAF !
Bonjour Nicolas et bienvenue dans ce nouvel épisode de rendez-vous en bureau inconnu !
Bonjour à tous.
Tu es chargé de Gestion Financière. Peux-tu nous présenter ton poste ?
Il couvre un spectre très large et revêt des casquettes différentes. L’une d’entre elles est règlementaire : je procède au calcul du SCR de marché et produis les reportings liés à l’actif à destination de l’Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution, ACPR pour les initiés, dans le cadre d‘obligations fixées par la Loi Solvabilité 2 (réforme réglementaire européenne du monde de l’assurance, ndlr.
A cela s’ajoute la gestion du portefeuille d’actions de la MAF. J’étudie, analyse et propose des pistes d’investissements à Céline Laigle, ma responsable, et à Vincent Malandain, Directeur Général et Financier.
Du fait de son activité, la MAF a une longue duration de son passif et un horizon d’investissements qui l’est tout autant, ce qui implique que nous faisons assez peu de trading.
Je ne suis pas certain d’avoir tout compris de la dernière phrase …
Du fait de la nature des sinistres couverts et de leur durée moyenne de règlement, il peut se passer plusieurs années entre l’encaissement de la cotisation et le règlement d’un sinistre.
Ma mission est de fructifier cet argent avant de « régler l’addition ».
Quel est le montant du portefeuille dont tu as à la charge ?
Environ 180 millions d’euros pour le portefeuille Action. A mettre en perspective des 3,5 milliards d’actifs détenus par la MAF… la poche Action n’est pas la plus importante de par sa nature d’actif risqué : son objectif est de dynamiser le rendement du portefeuille global. Les investissements en fonds représentent quant à eux autour d’1 milliard d’euros.
Tu es le trader de la MAF en fait ?
Je dirai plutôt le gérant du portefeuille Equity, mais je ne suis pas le seul ! Nous faisons une gestion collégiale du portefeuille des fonds avec Céline Laigle.
Qu’est-ce qui te plaît dans ton métier ?
Sans aucun doute : la diversité des tâches. La perméabilité de la bourse à l’actualité est totale et impose d’être en permanence sur le qui-vive. Chaque événement a une incidence. Entre le COVID et l’élection présidentielle américaine, l’année 2020 a été riche !
Sans toi, la MAF serait moins ….
Un peu plus … calme ? Il paraît, selon certains de mes collègues, qu’il peut m’arriver de m’énerver, de temps à autre, contre un outil qui défaille … Si vous entendez du bruit au 7ème, c’est peut-être moi.
Qu’est-ce qui te manque le plus depuis que l’on travaille à distance ?
C’est peut-être un peu cliché mais c’est le cas : les collègues, le contact humain et les matchs de Babyfoot !
A l’inverse, qu’est-ce que tu regrettes le moins depuis 1 an ?
Les transports en commun ! Tout ce temps perdu alors que l’on pourrait travailler à la place … (rires)
Si on te propose d’échanger, le temps d’une journée, ton poste avec celui d’un autre collaborateur à la MAF, qui choisis-tu ?
Par la nature même de ses activités, la direction financière, à laquelle j’appartiens, est éloignée du métier de nos adhérents. J’irais donc assez naturellement vers un poste à leur contact !
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22 novembre 2024