Interview de Jean-Claude Martinez, président, et Vincent Malandain, directeur général, dans le cadre du rapport annuel d'activité de la MAF.
2021 : bons résultats et fidélité affirmée de nos adhérents

Quelle analyse faites-vous de l’activité de l’année écoulée ?

Jean-Claude Martinez (J.-C. M.) :
Le premier enseignement est la forte reprise économique de nos entreprises. C'est le signe de leur grande résilience : malgré les arrêts forcés et les incertitudes de l’année 2020, elles ont retrouvé en 2021 d’importants niveaux d’activité.

En tant qu’architecte, je m’en réjouis. En tant que président de la MAF, j’y vois une preuve de la solidité de nos professions.

Est-ce à dire que tout fut facile et que cela concerne toutes les agences ? Certainement pas. L’inflation et la pénurie des matériaux rallongent les projets et rongent les marges.

C’est pourquoi nous avons maintenu en 2021 nos mesures de soutien et d’accompagnement, à commencer par la ristourne mutualiste versée par la MAF. Ce sont ainsi 2 millions d’euros qui ont été réinjectés dans la trésorerie des agences.

Et, au titre de l’année 2021, nous proposons de porter ce montant à 5 millions, une somme rendue possible par les bons résultats de la Mutuelle.

« Ce n’est désormais plus un secret jalousement gardé par les architectes : l’accompagnement d’un spécialiste fait toute la différence. »

 

Cela signifie que la reprise se traduit aussi dans les résultats économiques de la MAF ?

Vincent Malandain (V. M.) :
Absolument. En 2021, la MAF a enregistré un résultat de presque 24 millions d’euros.

Cela s’explique par le dynamisme de nos adhérents, comme le disait Jean-Claude, auquel s’ajoute leur fidélité toujours à des niveaux
remarquables.

C’est la preuve que les architectes et les autres concepteurs font confiance à la MAF et apprécient la qualité de ses services.

La toute dernière édition du baromètre client, conduite en 2021 par l’institut Kantar, démontre toute la force de notre accompagnement sur-mesure et leur attachement à la société.

Après les architectes, les ingénieurs, les économistes, les paysagistes, les architectes d’intérieur prennent de plus en plus conscience que l’accompagnement d’un spécialiste fait toute la différence dans la défense de leurs intérêts.

 

En quoi consiste cet accompagnement sur-mesure ?

J.-C. M. : C’est celui d’une entreprise qui aligne sa stratégie et ses déclinaisons opérationnelles sur les besoins et les attentes des marchés auxquels elle s’adresse. A la MAF, cela se traduit par une solidité financière qui nous rend apte à tenir nos engagements d’assureur autant que par notre capacité à proposer et développer des services dédiés.

Tout ce que nous entreprenons prolonge et complète l’apport de garanties d’assurance par des services susceptibles de sécuriser les pratiques de professions opérant dans des environnements juridiques complexes et souvent risqués.

Ce fut le cas avec la Boîte à outils chantiers publiée en 2018 et consultée, depuis, plus de 246 000 fois. Ce le sera prochainement avec la Boîte à outils contrats dont la parution c'est prévue au second semestre de l’année 2022.

« La MAF tout entière est engagée dans une politique de développement de nouveaux services. »

Ce le sera prochainement avec la Boîte à outils contrats dont la parution est prévue au second semestre de l’année 2022.

Elle proposera des arguments pour aider la contractualisation des missions et facilitera la compréhension des contrats imposés par les maîtres d’ouvrage. Avocats et experts de la MAF décrypteront le jargon contractuel, souvent occulte, et proposeront des outils et des arguments de négociation.

Ces outils particulièrement précieux pour nos adhérents seront ensuite complétés par une Boîte à outils urbanisme.

 

Quels sont les autres atouts de la politique de services développée par la MAF ?

J.-C. M. : Nous capitalisons sur nos succès, et les Rendez-vous de la MAF en sont assurément un ! Avant la mise à l’arrêt forcé en mars 2020, nous y enregistrions des fréquentations records. En 2019, près de 4 000 adhérents s’y rendaient, soit environ 15 % des architectes français.

V. M. : Dans l’intervalle, les webinaires, déployés pour pallier l’impossibilité de se réunir, ont trouvé leur public.
En 2021, 7 287 participants ont assisté à au moins une des 21 session proposées.

Devant ce succès, nous pérennisons le format avec le déploiement d’une plateforme de replays et la diffusion de nouveaux ateliers.

 

Comment la MAF s’organise-telle pour construire cette offre unique ?

V. M. : Le développement de ces nouveaux services est un engagement fort et une politique dans laquelle la MAF tout entière est impliquée. Cela se traduit jusque dans notre organisation, qui compte une équipe nouvellement constituée qui permet l’accélération
du développement de ces nouveaux services.

Plus généralement, c’est la force de notre entreprise que de pouvoir compter sur des équipes engagées au quotidien dans l’accompagnement de nos adhérents. C’est dans notre ADN.

Si la MAF est ce qu’elle est aujourd’hui, c’est grâce à ses 350 collaborateurs. Pour qu’ils continuent de s’y sentir bien, nous avons questionné collectivement l’avenir du travail au sein de notre mutuelle.

Comment accompagner les mobilités internes ? Comment valoriser les initiatives ? Pourquoi est-ce unique d’être collaborateur MAF ?

Ce grand projet, transversal et collectif, a mobilisé 35 collaborateurs et orientera durablement les choix de l’entreprise. Ces travaux ont permis de construire collégialement notre Politique ressources humaines.

 

Quelle place occupe le développement à l’international ?

V. M. : Il est important et nous souhaitons consolider notre présence là où le Groupe MAF est implanté.

En Allemagne, nos équipes sur place réalisent deux projets d’ampleur : la refonte du système d’information et la construction d’un développement ambitieux. Nous y multiplions les actions pour soutenir notre croissance sur ce marché, le premier en Europe.

En Belgique, nous faisons partie des acteurs qualitatifs du marché.

En Espagne, un partenariat stratégique et constructif nous lie désormais à une mutuelle, Asemas. Nous avons en commun notre expertise et notre spécialisation sur les métiers de la maîtrise d’oeuvre. La qualité de nos échanges ouvre de belles perspectives.

 

Quels ont été les grands sujets de l’année 2021 ?

J.-C. M. : Nous avons regretté l’absence de concepteurs dans les rangs de la commission Rebsamen. Alors qu’il était question de poser un diagnostic sur les freins à la construction de logements, ce fut l’occasion de réunir tous les partenaires institutionnels habituels.

Ensemble avec l’Ordre, les syndicats et les représentants de la profession, nous avons pu réaffirmer l’importance de la qualité architecturale des logements et, à travers cela, la place incontournable des concepteurs.

Les intérêts de la maîtrise d’oeuvre méritent d’être portés par une voix claire, unie et forte. Je souhaite que cette collégialité soit désormais la norme.

V. M. : Établir des relations constructives avec nos partenaires est dans notre ADN. Dans le domaine assurantiel, c’est le cas avec les équipes de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) avec lesquelles nous entretenons un dialogue constructif dans l’adoption de paramètres USP (Undertaking Specific Parameters) qui soient propres à la MAF.

 

Chiffre MAF :

7 287

c'est le nombre d’adhérents ayant assisté aux webinaires de la MAF en 2021.

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