L’architecture, remède à la dépendance
L’architecture peut-elle aider à rompre l’isolement des seniors ? C’est la question à laquelle répond Nadia Sahmi, architecte et fondatrice de l’agence Cogito Ergo Sum. Sollicitée par la ville de Pau, elle propose de nouvelles orientations programmatiques pour rompre avec les « espace de contemplations tristes ».
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Après les musées et les maisons de soin, (voir Nadia Sahmi mise sur l’intégration des architectes dans la réflexion autour des centres de soin et Accessibilité des sites culturels : le confort de tous les occupants, combat de Nadia Sahmi.), Nadia Sahmi publie une nouvelle contribution en faveur de bâtiments conçus au-delà de « la contrainte règlementaire pour laisser la place à la simple ambition de faire, ensemble, mieux pour tout le monde ».

Au fil d’une analyse mêlant approche sociologique, corpus législatif, impératifs environnementaux et télé-pratiques, l’architecte propose de nouveaux parcours résidentiels à l’échelle du quartier. De cette manière, l’immobilier devient une réponse à l’isolement des seniors et facilite la vie des 11 millions d’aidants recensés en France et, bien-entendu, dans le même temps, des habitants paupérisés, des étudiants, des malades longues durées, etc, subissant une solitude situationnelle ou existentielle.

Concevoir de nouvelles orientations programmatiques
En jouant sur les différentes échelles, la démarche propose d’améliorer l’isolement des personnes âgées, une charge qui coûte plus de 11 Milliards d’euros par an à la société selon le gouvernement. 

Pour cela, l’architecte définit trois principes fondateurs :

  • Repenser le quartier pour s’adapter à la réduction du périmètre de mobilité : fin de la monoprogrammation et réintroduction de services et de commerces « mobiles »
  • Améliorer l’attractivité des lieux communs en partageant les pieds d’immeubles : retour des concierges « partagés », liaisons piétonnes faisant cohabiter tous âges, du rapide au lent, de l’endolorie, fatigable à l’hyperactif, places de quartier-village, réappropriation des pieds et halls d’immeubles.
  • Adapter le logement aux différents usages : cloisons et placards intelligents, celliers de paliers, etc.

De Pau au reste du territoire, l’enjeu est celui d’une généralisation de ces pratiques. Pour Nadia Sahmi, « ces sujets ouvrent le champ de l’entendement de la place à donner à l’altérité et le champ des questions à se poser pour redessiner les espaces du vivre ensemble et du partage des petites joies. » 

L’Occitanie œuvre à l’amélioration des conditions d’accueil des PMR
L’architecte tourangelle n’est pas seule dans cette démarche et il semble souffler dans le sud-ouest un vent favorable à la production de bâtiments praticables pour tous. C’est en tout cas ce qu’on pouvait lire récemment dans les colonnes du site d’informations en ligne Le Moniteur, qui revenait sur le lancement d’un manuel pour « une meilleure qualité d’usage des bâtiments publics neufs ».

La démarche s’appuie sur 5 principes :

  • Faciliter le transport et le repérage 
  • Veiller à la qualité de l’accueil 
  • Garantir la qualité de l’accompagnement et la prévenance
  • Garantir la qualité des commodités
  • Garantir la sécurité des personnes et du matériel

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