Réorganisation à l’ESTP | Vers une synergie renforcée entre enseignement et recherche
L’ESTP poursuit sa transformation pour relever les défis actuels en matière d’environnement et de société.
Parallèlement à l’arrivée de Florence Hordern au poste de secrétaire générale, l’ESTP a mis en place une nouvelle direction, confiée à Romain Mège, qui regroupe l’enseignement et la recherche. Objectif : renforcer la synergie entre ces deux domaines clés pour l’école, en matière de construction durable. Des unités de recherche par campus ont également été créées, avec Marc Quiertant qui apporte son expertise en génie civil à celle de Cachan.
La formation, la vie étudiante et les relations internationales ont également fait l’objet de réorganisations, démontrant l’engagement de l’ESTP à maintenir son excellence et son innovation. L’école s’efforce ainsi de consolider ses partenariats internationaux pour offrir une expérience enrichie et adaptée aux enjeux mondiaux actuels à ses étudiants.
Ingénierie de la construction | Former aujourd’hui pour recruter demain
Pour répondre aux besoins de compétences en ingénierie de la construction, 20 000 emplois devraient être créés d’ici 2030… mais 20 % des postes pourraient rester vacants, faute de professionnels formés. Pour relever ce défi, Frédéric Grard, de Syntec-Ingénierie, souligne la nécessité d’offrir des salaires attractifs pour attirer les talents.
C’est l’objet de la campagne de communication « Avec l’ingénierie, tu peux vraiment tout faire ! » à destination des jeunes de 13 à 18 ans. Cette stratégie passe également par la promotion des métiers de l’ingénierie dans les collèges et lycées, ainsi que le lancement du Parcours Ingé à l’ISTP (Institut supérieur des techniques de la performance) pour développer la formation. L’objectif est d’augmenter le nombre d’écoles accueillant des alternants et de fidéliser les talents en offrant des perspectives de carrière attrayantes et des rémunérations compétitives.
Les autoroutes A13 et A14 se mettent au vert | Une initiative pionnière de Setec
La transformation des barrières de péage des autoroutes A13 et A14 (entre Paris et Caen) en flux libre laisse place à une initiative ambitieuse de désartificialisation et de réutilisation des sols stériles. Le groupe d’ingénierie Setec mène une expérimentation sur deux sites pilotes (Buchelay et Dozulé) en mélangeant les matériaux des couches inférieures des chaussées avec du compost pour recréer des sols fertiles, sans utiliser de terre végétale.
L’idée est de favoriser le retour des micro-organismes et l’infiltration de l’eau afin de redynamiser ces zones compactées par des années d’activité routière. Cette approche d’économie circulaire vise à limiter l’utilisation de la terre végétale, devenue rare et coûteuse, en exploitant les ressources disponibles sur place.
Menée par une équipe pluridisciplinaire de Setec, l’expérimentation permettra de déterminer les formulations de sol les plus adaptées avant de généraliser cette approche à plus grande échelle en 2025. Une initiative qui témoigne de la volonté du groupe de concilier infrastructures routières et préservation de l’environnement, en s’appuyant sur les innovations en matière d’architecture et d’ingénierie.
Egis | Les clés du succès
Le directeur général du groupe d’ingénierie Egis, Laurent Germain, a annoncé une croissance record de 28 % pour un chiffre d’affaires de 1,9 Md€ en 2023. Avec un EBITDA en progression de 25 % à 221 M€, l’entreprise se positionne comme un leader sur le marché. Les raisons de cette croissance ? Des projets de plus en plus importants, une expansion internationale dans 6 pays différents (dont les États-Unis) et 32 acquisitions réalisées pour une valeur de 550 M€.
Egis a également mis l’accent sur le développement du métier… d’architecte : il compte aujourd’hui 1200 experts dans ses effectifs. C’est un acteur clé dans la réalisation des études et un atout majeur pour concourir sur des projets mondiaux.
Avec en ligne de mire un chiffre d’affaires de 4 Mds € en 2028, Egis se tourne désormais vers l’Amérique du Nord pour renforcer sa présence. Grâce à un carnet de commandes de 2,2 Mds € en 2023, l’entreprise vise une progression annuelle de 10 % pour atteindre ses objectifs de croissance à long terme.