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Antoine Stinco | La disparition de l’architecte utopiste 

Antoine Stinco, architecte de renom, est décédé à l’âge de 89 ans le 14 février 2023. Né en 1934 à Tunis, il étudie à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts de Paris, dont il sort diplômé en 1967.

En collaboration avec Jean Aubert et Jean-Paul Jungmann, il fonde le groupe AJS Aérolande dès 1966. Il se consacre alors à l’exploration de l’utilisation des matériaux synthétiques dans l’architecture et le design, en s’appuyant sur les théories de David-Georges Emmerich.

C’est en 1984 qu’Antoine Stinco ouvre son propre atelier d’architecture. Il se spécialise dans la construction et l’aménagement de musées et de salles de spectacle. À son palmarès, nous pouvons citer :

• la rénovation de la Galerie nationale du Jeu de Paume à Paris (1987) ;
• l’espace d’art moderne et contemporain de Toulouse, Les Abattoirs (1997 - 2000) ;
• la rénovation et extension de la maison de la culture MC2 de Grenoble (2004) ;
• la rénovation et extension du Musée des Beaux-Arts d’Angers (2004).

Membre titulaire de l’Académie d’architecture depuis le 20 septembre 2001, il aimait mettre en valeur le travail des architectes qui l’inspiraient : « Plus mon intervention se fait oublier, plus je suis satisfait ».

Inddigo | Le rachat de Trait d’Union

Le groupe Inddigo est basé à Chambéry et spécialisé dans l’ingénierie environnementale. Il a récemment fait l’acquisition de Trait d’Union, une entreprise lyonnaise active depuis 15 ans dans la maîtrise d’œuvre de voiries, réseaux et aménagements paysagers.

Cette acquisition permet à Inddigo de renforcer ses compétences en matière de stratégie et de mise en œuvre opérationnelle pour l’aménagement urbain et paysager. Les deux dirigeants actuels, Vincent Moineau et Emmanuel Carraz Biollat, sont désormais salariés d’Inddigo. La reprise de Trait d’Union marque le début d’une période transitoire d’un an. À terme, la nouvelle filiale sera intégrée au pôle ingénierie d’Inddigo.

Le groupe Inddigo réalise un chiffre d’affaires de 22 millions d’euros. Il se positionne comme un multispécialiste de l’ingénierie environnementale, avec des compétences pointues dans la production d’énergie, la gestion des déchets ou les infrastructures. Il est présent dans 8 villes françaises, dont Chambéry (son siège), Paris, Lyon et Marseille. Le groupe se veut résolument engagé dans le développement durable, avec une gouvernance évolutive et un actionnariat ouvert aux salariés.

Agence RCR Arquitectes | L’exposition « Ici et ailleurs, la matière et le temps »

Lauréate du prix Pritzker en 2017, l’agence RCR Arquitectes est établie à Olot, en Catalogne. Exposée au musée Soulages de Rodez, sa démarche révèle une sensibilité profonde pour l’ancrage au site, que l’on retrouve dans ses projets.

Les visiteurs peuvent admirer une dizaine de réalisations, des pièces de design et des œuvres d’artistes tels que Miró, Dalí et Gaudí, qui ont inspiré leur travail. Les RCR prônent une approche collective et ont conçu une table de travail destinée à trente personnes, où chacun à son mot à dire. Leurs projets, comme le musée Soulages, s’adaptent au site plutôt que de chercher à s’imposer, créant un dialogue avec le paysage. Cette exposition offre également un aperçu des bureaux de l’agence et de la nature environnante.

L’exposition « Ici et ailleurs, la matière et le temps » est ouverte jusqu’au 7 mai 2023, au musée Soulages, à Rodez.

Marseille | La requalification des espaces publics dans le centre-ville

Cinq équipes de maîtrise d’œuvre ont été sélectionnées parmi 18 candidatures, pour réaménager les espaces publics autour d’îlots en mauvais état à Marseille. Elles concourent pour accompagner la SPLA-IN (Societé Publique Locale d’Intérêt National), qui s’occupe de la rénovation de l’habitat indigne et dégradé. Cette avancée fait partie du projet de mise à niveau de 1 000 ha dans le centre-ville de Marseille, 5 ans après l’effondrement de trois immeubles en 2018.

En avril 2023, l’une des cinq équipes sera choisie pour accompagner la SPLA-IN pendant 4 années. D’autres équipes seront également désignées. La SPLA-IN sélectionnera six groupements de maîtrise d'œuvre, avec l'architecte comme mandataire. L’objectif est de recycler et réhabiliter une centaine d’immeubles dégradés.