Cette semaine, l’HebdoMAF relaie l’appel à la solidarité aux ukrainiens lancé par l’association AMO. Également dans l’actualité, les conséquences de la RE2020 sur la conception, l’avenir incertain des quartiers d’affaires et le programme de rénovation du patrimoine français en 2022.
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Guerre en Ukraine : AMO lance un appel à la solidarité nationale 

Face au drame ukrainien, les architectes peuvent quelque chose. C’est le message lancé par Martin Duplantier, président de l’association « Architecture et Maîtres d’ouvrage » (AMO) : « aidons nos confrères et consœurs ukrainiens ! Accueillons-les dans nos structures ! »

Alors que, hasard du calendrier, la cérémonie du Prix AMO 2021 se tenait à Lviv, dans l’Est de l’Ukraine, pour sa première édition délocalisée à l’international, l’association propose de coordonner les initiatives solidaires à destination des « architectes, artistes, maîtres d’ouvrage, ingénieurs, étudiants, acteurs de la ville, communicants, photographes, administratifs... » qui pourraient être accueillis dans les structures françaises. 

Contact : jointheteam@martinduplantier.com

 

Michel Klein, directeur général adjoint de la MAF : « L’architecte doit éclairer le maître d’ouvrage »

Avec la RE2020, le sujet de la décarbonation, encore cantonné à la seule partie production, devrait évoluer et s’inviter prochainement dès la phase conception. Une nouveauté qui ne sera pas sans impact sur le travail de l’architecte.

Pour l’occasion, Michel Klein répond aux questions du site commande-publique.legibase.fr. Il revient notamment sur le rôle de conseil de l’architecte : « L’architecte n’est pas un médiateur. Sa mission est d’éclairer, dans les limites de la mission confiée, le maître d’ouvrage pour l’amener à prendre la meilleure décision sur des sujets où il n’a pas de compétence : c’est le devoir de conseil. »

L’intégralité de l’interview est à retrouver en suivant ce lien.

 

Quartiers d’affaires : perte de goût et de sens pour les usagers

Quel est l’avenir des grands quartiers d’affaires ? C’est la question que pose The Economist alors que l’épidémie de COVID a entamé sa troisième année et que l’exode des bureaux, massif, est désormais durable. 

Les 21 plus grands centres d’affaires du monde concentraient en 2019, 4,5 millions de travailleurs qui préfèrent désormais le confort du télétravail et la qualité de vie offerte par les villes intermédiaires. 

Face à cela, le devenir de ces milliers de mètres carrés est incertain et les investisseurs semblent déjà se détourner de l’immobilier commercial au profit d’entrepôts ou de programmes mixtes, dans lesquels résidentiel et bureaux cohabitent. 

The Economist de conclure, « alors que le monde du travail évolue, les lieux du travail changent avec lui ». Il y a fort à parier que celui des architectes, par voie de conséquence, aussi.

 

9 sites patrimoniaux exceptionnels rénovés en 2022

Le Centre des monuments nationaux (CMN) a du pain sur la planche. En 2022, les nombreux chantiers de restauration patrimoniale, dont une partie financée par le plan France Relance, devraient assurer un certain niveau d’activité aux artisans du bâtiment.

Des projets qui ajouteront à la complexité de la rénovation d’un patrimoine ancien, la nécessité de réduire au minimum l’accès du public à ces sites dont les revenus sont assurés à 85% par les 10 millions de visiteurs qu’ils brassent annuellement.

Le CMN vient de dévoiler son plan d’action pour l’année à venir. Il conduira des opérations de rénovation sur : 

  • Le palais du Tau à Reims
  • L’abbaye du Mont-Saint-Michel
  • La cité de Carcassonne
  • Le domaine national de Saint-Cloud
  • La Sainte-Chapelle
  • La Cité internationale de la langue française au sein du château de Villers-Cotterêts
  • L’oppidum d’Ensérune
  • Deux sites indriens dans le programme des travaux du CMN